New York : Theresa May a rencontré des dirigeants de Wall Street pour parler du Brexit
La Première ministre britannique Theresa May a rencontré lundi 19 à New York des dirigeants de Wall Street pour discuter des conséquences du Brexit, ont indiqué à l'AFP deux sources proches du dossier sous couvert d'anonymat. Mme May, en visite à New York dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies, avait au programme une série de rencontres avec les milieux d'affaires américains et plus particulièrement les dirigeants de sociétés ayant des intérêts en Grande-Bretagne, a dit une des sources.
Elle a en l'occurrence rencontré des responsables d'institutions financières, gros employeurs en Grande-Bretagne, dont ceux des banques d'affaires américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley. Mme May s'est notamment entretenue avec Colm Kelleher, le numéro 2 de Morgan Stanley, a indiqué à l'AFP la deuxième source.
La Première ministre conservatrice a également discuté avec des dirigeants d'Amazon, d'IBM et du fonds BlackRock, a ajouté cette dernière source, confirmant des informations du Financial Times. Ces rendez-vous, dont une réception, ont eu lieu dans la résidence de la Consule de Grande-Bretagne à New York Antonia Romeo. Contactée par l'AFP, Morgan Stanley n'a pas souhaité commenter, tandis que Goldman Sachs n'a pas donné suite.
Mme May est censée enclencher le Brexit début 2017 et le processus de sortie pourrait prendre deux ans. Cette sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit), décidée par référendum en juin, est susceptible de contraindre les établissements américains à revoir leur structure juridique pour continuer à faire des affaires librement dans le marché unique européen. Un tel changement supposerait de transférer du Royaume-Uni vers le continent les activités de courtage et de banque d'investissement et les salariés assurant ces tâches.
Les cinq grandes banques américaines, qui emploient plus de 40.000 personnes à Londres, ont déjà commencé à discuter avec des régulateurs de pays européens des procédures d'obtention de licences et des exigences en matière de capital, avaient indiqué en juillet à l'AFP plusieurs sources bancaires sous couvert d'anonymat. Le match est serré entre Francfort, Paris et Dublin dont les avantages et inconvénients respectifs sont évalués dans les états-majors de Wall Street, selon ces sources.
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