"Avec le plan Borne, on va accélérer la désindustrialisation". Entretien avec Philippe Herlin.
Le 22 mai, Elisabeth Borne a révélé une partie du plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici à 2030. Philippe Herlin, économiste et auteur d’une étude sur la transition énergétique pour l’Institut Thomas More, nous livre son analyse.
« On fabrique un faux défi, afin de masquer ceux auxquels on est incapable de répondre »
Elisabeth Borne souhaite accélérer la lutte contre les émissions de CO² d’ici 2030. Le calendrier est en réalité d’ores et déjà fixé par l’UE. Ce plan prévoit une notation énergétique plus stricte pour les biens immobiliers, en dessous de laquelle un propriétaire ne pourrait plus mettre son bien en location. Les usines devront également se mettre au diapason et réduire leurs émissions de CO².
Les propositions de la première ministre s’ajoutent à l’interdiction des moteurs thermiques prévue d’ici 2035. Le 22 mai, la Cour des comptes a aussi publié un rapport qui préconise de baisser le nombre de bovins en France pour réduire l’empreinte carbone.
Pour notre invité, « on ne se pose pas les bonnes questions scientifiques sur le réchauffement climatique ». Toutes ces mesures sont prises sur la base de modèles du GIEC, or, ils ne sont que des prévisions. « Evidemment qu’il y a des préoccupations écologiques dont il faut tenir compte, mais le CO²n’est pas un polluant, c’est l’aliment des végétaux », poursuit l’économiste, avant d’ajouter : « on gaspille de l’argent pour quelque chose qui ne relève pas de l’écologie ».
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