"On demandait justice pacifiquement, ils nous ont gazés en retour" : des Gilets jaunes témoignent
Ce dimanche 24 avril aura lieu la première élection présidentielle depuis le début des Gilets jaunes, en novembre 2018. Nous avons reçu sur notre plateau et par visioconférence une dizaine d'entre eux, venus de la Loire, du Cher, de la Drôme, de Vendée et d'ailleurs. L'objectif de cet entretien est de revenir sur ce qu'ont vécu ces personnes impliquées dans le mouvement, ce qui les a poussées à en devenir membre, ce qu'elles ont vécu lors des manifestations, etc.
Violences, injustices, coût de la vie... Les intervenants planchent sur le sujet de leur choix avant le second tour de l'élection présidentielle :
Niveau politique, pas de consensus : "Rester unis dans la diversité et la tolérance, c'est cela qui fait le mouvement depuis trois ans, ce n'est pas notre rôle d'appeler à élire un candidat", témoigne Rémi Monde, membre des Gilets jaunes et organisateur du "Convoi de la liberté" en France, en février dernier. Certains ont déjà appelé individuellement à voter pour Marine Le Pen, d'autres appellent à ne pas se diviser, et d'autres encore considèrent que cette élection et le système démocratique actuel sont biaisés. Ces derniers refusent de se déplacer pour "élire et non voter", selon les termes d'Emma, qui interviendra dans la seconde partie de l'entretien.
Crédits : ARA
Voir aussi : "On a ouvert une brèche": à la veille de l'élection, les Gilets jaunes rappellent leur engagement
Certains se sont investis depuis deux ans dans la lutte contre les passes sanitaire et vaccinal, et estiment qu'il y a urgence à aller voter. Anita, en Corse, ne pouvait être présente lors de cette émission et témoigne : "Il faut absolument aller voter, j'ai très peur. Si Macron passe, il sera encore plus dur, on doit lutter contre lui. Nous sommes les nouveaux résistants. On ne veut pas du passe vaccinal numérique, je suis au bord de la dépression avec les politiques sanitaires de Macron depuis deux ans. Je suis d'extrême gauche, mais là il faut comprendre qu'on va voter pour Marine Le Pen pour d'autres raisons que la droite identitaire."
Voir la suite : Gilets jaunes : retour sur leur parcours, à la veille du second tour [Deuxième partie]
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