"Nous sommes en ploutocratie et dérivons en Absurdistan" : paroles de Gilets jaunes [troisième partie]
Suite et fin des témoignages de Gilets jaunes, réalisés pendant l'entre-deux-tours de la présidentielle. Jean-François, habitant de Roanne, ville du centre de la France à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Lyon, anticipe un vaste mouvement de contestation hétéroclite :
"Il y a plein de groupes qui sont en train de se rassembler, et peut-être qu'avant l’été il y aura une date qui sera communiquée pour que tout le monde se rassemble sur la même vague, la même détermination, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle, quel que soit le résultat des élections législatives".
De son côté, Marie-Charlotte participe à des groupes de réflexion sur la manière dont les grands médias diffusent l'information. Elle livre son regard critique par rapport à la répression des manifestations des Gilets jaunes et les mutilations dont certains d'entre eux ont été victimes :
"Il fallait faire des exemples pour éviter justement qu’il y ait du monde qui se révolte dans la rue", déplore t-elle.
Emma, qui a habité Clermont-Ferrand avant de revenir sur Paris, conclut cette série d’entretiens en racontant pourquoi il faut repenser notre système de vote. Elle réfléchit par ailleurs à la rédaction d’une nouvelle Constitution ! Pour elle comme pour beaucoup d'autres, l'élection présidentielle était une formalité ; elle préfère se projeter à l'étape suivante : "Les législatives sont bien plus importantes, même si Emmanuel Macron repasse…"
Lire aussi : Enjeux des législatives: chimère du "troisième tour" et recomposition des partis
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.