"Le Covid est le produit parfait, on assiste à la grande braderie du diable" Michael Bond
Les cheveux longs, le teint hâlé, et des grosses lunettes de soleil, il semble venir tout droit de l'Amérique des années 70. Il chante en anglais et milite activement pour la fin des mesures sanitaires. Début septembre 2021, Michael Bond sort son album "Hydroxychloroquine", dans lequel on retrouve une dizaine de chansons aux accents grunge, toutes plus ou moins contestataires.
Son titre phare et éponyme, dont on peut retrouver le clip sur YouTube, raconte l'histoire d'un homme qui cherche éperdument de l'hydroxychloroquine pour sauver son ami. Tout cela se passe en 2032, dans un univers un peu apocalyptique à la Mad Max. Au reste, il a choisi de ne diffuser ses chansons que sur BandCamp pour éviter les plateformes "mainstream" telles que Spotify ou Deezer.
Il est non seulement venu présenter cet album, mais également livrer son point de vue sur la situation actuelle. S'il dit avoir "de la compassion pour les jeunes et pour le peuple, parce qu'on leur a mis un flingue sur la tempe pour qu'ils se fassent vacciner", il se montre intransigeant avec les artistes. "L'artiste a ce but-là, d'être une sorte de révélateur, parce qu'il s'adresse à un autre hémisphère du cerveau. À un moment donné, les politiciens, les avocats, les médecins, c'est bien gentil, mais c'est la bataille des chiffres. Moi j'ai envie de m'adresser au cœur et à l'âme des gens."
Selon lui, la crise sanitaire actuelle était une occasion unique pour les artistes de rendre au peuple ce qu'il leur a donné, notamment en utilisant leur voix pour les défendre. Malheureusement, "ils préfèrent vendre leur âme au diable et choisissent leur carrière". À côté de ça, les vrais artistes, sous-entendu ce qui ne sont pas fabriqués par l'industrie musicale, sont invisibilisés.
Finalement, tout semble être une question de marketing : une société dont le covid-19 a flatté les bas instincts et mis en exergue les vices... "Le Covid est le produit parfait, avec une date de sortie, avec ses promoteurs, avec ses profiteurs de guerre, avec ses produits dérivés. Quel que soit le côté où tu te situes, tu es soit un inconscient, soit un dictateur en puissance. Il n'y a pas d'issue. Et quand je dis qu'il y a une date de sortie, je ne dis pas ça pour rien ; le Covid n'était pas possible en 1970, comment tu télétravailles en 1970 ? On a accepté ce modèle de société des réseaux sociaux, où tu vois ton meilleur ami vieillir, sans jamais le voir. On fait tout à distance et c'est pour ça que ça marche, le Covid. Quel que soit l'angle dans lequel on se situe, on n'arrive pas à communiquer et je pense que les artistes sont là pour ça."
Voir aussi : Sultana et Jann Halexander, chanteurs de "l'essentiel"
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