Wargon et Lecornu, deux "juniors" du gouvernement pour le grand débat

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Par AFP - Paris
Publié le 14 janvier 2019 - 14:47
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Le secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu à l'Élysée, le 6 juillet 2018
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© ludovic MARIN / AFP
Le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, le 6 juillet 2018 à Paris
© ludovic MARIN / AFP

L'animation du grand débat national va être confiée, selon des sources gouvernementales, à deux "juniors" du gouvernement: Emmanuelle Wargon, 47 ans, secrétaire d'Etat depuis à peine 3 mois, et Sébastien Lecornu, 32 ans, au profil très politique.

Wargon, une fonctionnaire passée chez Danone

À 47 ans, elle seconde le ministre de la Transition écologique François de Rugy depuis mi-octobre. Elle s'occupe plus particulièrement de l'énergie ou de la chasse.

La nomination de cette ancienne dirigeante de Danone avait fait polémique, une partie de l'opposition et certains journaux y voyant l'arrivée d'une "lobbyiste" au ministère, ce dont elle se défend. Une prise de position en faveur de l'huile de palme avait fait grincer des dents.

Depuis septembre 2015, Emmanuelle Wargon était directrice générale responsabilité d'entreprise, affaires publiques et communication chez Danone, passant ainsi de la haute fonction publique au privé avant de rejoindre le gouvernement.

Début novembre, elle avait répondu dans une vidéo au coup de colère poussé par Jacline Mouraud contre la hausse des prix du carburant, qui a fait de cette dernière une figure des "gilets jaunes". "Il n'y a aucun complot du gouvernement contre la voiture", assurait Emmanuelle Wargon.

Diplômée d'HEC, de l'IEP de Paris et de l'ENA (même promotion que celle d'Edouard Philippe), cette haute fonctionnaire a commencé sa carrière en 1997 comme auditrice à la Cour des comptes, avant de devenir en 2001-2002 conseillère technique auprès du ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner (gouvernement Jospin).

En 2007-2010, elle est directrice de cabinet du Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch (gouvernement Fillon), où elle gère, entre autres, le dossier RSA.

Elle sera ensuite adjointe au DG de l'Afssaps (aujourd'hui ANSM), l'agence de sécurité des produits de santé, puis rejoindra le ministère des Affaires sociales.

Enfin la fille unique de Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d'Estaing et de François Mitterrand, deviendra en 2012 et pour trois ans déléguée générale à l'emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail, un poste clé, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle ou encore la gestion des crédits de la politique de l'emploi.

Lecornu, un trentenaire très politique

À 32 ans, le précoce Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la Transition écologique pendant un an et demi, a été promu lors du remaniement d'octobre 2018 ministre chargé des collectivités territoriales.

"Le débat, oui, le n'importe quoi, c'est non", a-t-il averti la semaine dernière au sujet du grand débat, estimant que "notre boulot à nous, ministres, c'est de parler avec l'immensité de nos concitoyens qui sont des gens raisonnables et veulent faire avancer le pays".

Comme secrétaire d'État à l'Ecologie, il s'était approprié les sujets liés à l'énergie et a piloté la délicate fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), où il s'est rendu à plusieurs reprises, tout comme sur le site controversé de stockage de déchets nucléaires à Bure (Meuse).

Malgré son âge, l'ex-membre des Républicains, passé depuis chez LREM, est un fin connaisseur des arcanes parlementaires et des sensibilités des élus locaux et est resté adjoint au maire de Vernon (Eure) et conseiller départemental.

Il était déjà le plus jeune assistant parlementaire à l'Assemblée nationale en 2005, le plus jeune conseiller dans un cabinet ministériel - celui de Bruno Le Maire aux Affaires européennes en 2008 - et le plus jeune président d'un département, celui de l'Eure, en 2015.

C'est à droite qu'encore lycéen, il s'engage, dans sa ville de Vernon dont il sera élu maire en 2014.

"J'aime l'ordre. Pour moi, la gauche représente le désordre. Et malgré mes origines populaires, je n'ai jamais cru à l'excuse sociale. Quand on travaille, on y arrive toujours", affirmait cet officier de réserve de la gendarmerie à Libération.

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