Yvelines : un homme jugé pour avoir torturé et tué sa compagne

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Par AFP
Publié le 10 octobre 2017 - 14:33
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© Franck Fife / AFP/Archives
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Le procès d'un homme de 34 ans, accusé d'avoir torturé, violé et tué sa compagne une nuit de juillet 2012 à leur domicile de Mantes-la-Jolie, s'est ouvert mardi aux assises des Yvelines.

Le 24 juillet 2012, l'homme s'était rendu au petit matin au commissariat de Versailles avec ses enfants et son frère pour se dénoncer du meurtre de sa compagne de 24 ans, dans l'appartement familial du quartier du Val-Fourré.

Deux jours plus tôt, Mustapha B. avait, selon l'accusation, violenté la jeune femme pendant six heures, lui infligeant des coups, utilisant notamment une ceinture et un câble, avant de la violer. Elle est morte étouffée ou étranglée, selon l'enquête.

La victime, retrouvée allongée sur un matelas et recouverte d'une couverture de survie, portait de multiples blessures sur le corps et de nombreuses traces de sang avaient été relevées dans les différentes pièces de l'appartement.

L'accusé a reconnu lui avoir porté des coups mais nié le viol et réfuté avoir voulu tuer la jeune femme. "Je ne voulais pas la perdre, je l'aimais, je ne voulais pas en arriver là", a-t-il déclaré à l'ouverture de son procès. "Je reconnais mais pour le meurtre non, je ne voulais pas la perdre. (...) Je reconnais que je me suis emporté", a-t-il ajouté.

Jugé pour "tortures ou actes de barbarie par concubin, viol par concubin, meurtre concomitant à un autre crime", il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.

Les quatre enfants du couple, alors âgés de 11 mois à 5 ans, étaient présents au domicile le soir des faits. Ils ont depuis été placés par les services sociaux.

Entendu, le trentenaire avait affirmé que le soir des faits, sa femme lui avait confié que des hommes la violaient depuis plusieurs mois. Selon lui, ces hommes la menaçaient, si elle parlait, de dénoncer son compagnon pour une peine de prison pour laquelle il était recherché.

Par la suite, il avait tenu des propos incohérents sur son déchaînement de violence.

A l'époque des faits, l'accusé, sans profession, présentait huit mentions à son casier judiciaire - notamment pour des faits de vol aggravé et de conduite sans permis - et était recherché pour purger une peine de prison.

Les services sociaux, qui avaient mené une enquête au sein de la famille, avaient estimé qu'elle vivait relativement repliée sur elle-même et sur ses valeurs religieuses. Un quotidien en "vase clos", selon les mots de l'enquêteur de personnalité qui a déposé mardi à l'audience.

Une mesure d'assistance éducative avait été ordonnée et un placement temporaire des enfants avait eu lieu. La jeune femme, qui avait des fractures anciennes - l'accusé a reconnu avoir frappée avant cette nuit de juillet -, avait fait plusieurs demandes de logement social, mentionnant qu'elle s'était séparée de son compagnon.

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