Besançon : 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse de 33 coups de couteau

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 20 octobre 2017 - 22:09
Image
13 et 25 ans de prison pour les principaux accusés dans une affaire de braquage et de prise d'otage
Crédits
© / AFP/Archives
La victime avait déposé plainte à trois reprises contre son mari pour des violences, en 2000, 2007, puis en 2014 quelques semaines avant qu'il ne la tue, selon l'avocate des enfant
© / AFP/Archives

Un homme de 53 ans a été condamné vendredi à Besançon à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir tué de 33 coups de couteau son épouse, dont il se disait persuadé qu'elle le trompait.

Ce verdict, prononcé par la cour d'assises du Doubs, est conforme aux réquisitions du parquet, dont la représentante Christine de Curraize avait évoqué un homme "calculateur et manipulateur".

Au moment du meurtre, survenu au domicile conjugal en octobre 2014 à Besançon, l'accusé, un ancien ouvrier d'origine turque, "était dans un délire obsessionnel, une jalousie qui frisait la paranoïa", a expliqué à l'AFP l'un de ses défenseurs, Me Randall Schwerdorffer. Pour autant, la cour a refusé de considérer qu'il souffrait d'une altération de son discernement au moment des faits.

Juste avant le meurtre, l'épouse - une femme alors âgée de 50 ans, qui ne parlait que très mal le français et dont il partageait la vie depuis 24 ans - "lui aurait dit qu'elle allait partir avec son amant, et ça l'a rendu dingue, il l'a étranglée et s'est acharné sur elle, en tout cas c'est ce qu'il a affirmé", a raconté l'avocat.

Après le drame, l'accusé s'était présenté de lui-même à la police. Le corps de sa femme avait été retrouvé éviscéré, avec une plaie béante au visage: "il lui avait taillé la bouche jusqu'à la pointe des oreilles", a décrit Me Catherine Bresson, avocate des quatre enfants du couple - dont le benjamin n'avait que 11 ans au moment du drame.

La victime avait déposé plainte à trois reprises contre son mari pour des violences, en 2000, 2007, puis en 2014 quelques semaines avant qu'il ne la tue, a énuméré Me Bresson.

"Les trois enfants qui ont témoigné ont tous décrit un père très violent, contre leur mère et aussi contre eux. C'étaient des témoignages très émouvants, mais lui n'a pas versé une larme. Pendant ce procès, il n'a pleuré que sur lui-même", a raconté l'avocate de la partie civile.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.