Blinken affiche son soutien à l'indépendance du Kazakhstan, allié de Moscou

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AFP - Astana
Publié le 27 février 2023 - 23:06
Mis à jour le 28 février 2023 - 09:01
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avec le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev,
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POOL/AFP - OLIVIER DOULIERY
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avec le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, dans le palais présidentiel d'Astana, le 28 février 2023.
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Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affiché mardi son soutien à l'intégrité territoriale et l'indépendance du Kazakhstan lors de sa première visite dans ce gigantesque pays d'Asie centrale allié de la Russie et proche de la Chine, quelques jours après le premier anniversaire de l'invasion russe de Ukraine.

Lors de sa visite, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer ses homologues des cinq républiques ex-soviétiques d'Asie centrale dans la capitale kazakhe, Astana. Antony Blinken aura également un entretien dans la journée avec le président Kassym-Jomart Tokaïev, puis se rendra en Ouzbékistan.

Souveraineté du Kazakhstan

Sa tournée a pour but de renforcer l'empreinte des États-Unis dans cette région prise en étau entre le puissant voisin russe et l'influence grandissante de la Chine. "Comme vous le savez, les Etats-Unis soutiennent fermement la souveraineté du Kazakhstan, son intégrité territoriale et son indépendance", a déclaré le secrétaire d'Etat américain au chef de la diplomatie kazakhe, Moukhtar Tleouberdi.

"En cette période particulière, ces mots ont encore plus de résonance que d'habitude", a ajouté M. Blinken, en référence à l'invasion russe de l'Ukraine et alors que le Kazakhstan partage quelque 7.500 kilomètres de frontière avec la Russie.

De plus, ce pays grand comme cinq fois la France ménage l'importante minorité russophone présente dans le pays, n'ignorant pas que le président Vladimir Poutine a fait du traitement de la communauté russophone en Ukraine l'une des raisons justifiant l'invasion.

Engagement économique

Washington ne se fait aucune illusion sur la possibilité que ces cinq pays lâchent leur partenaire historique russe, ni sur l'influence de leur autre puissant voisin, la Chine. Mais les États-Unis jouent, comme ailleurs en Afrique ou en Amérique latine, la carte du "partenaire fiable".

"Nous avons des choses à offrir en termes d'engagement économique mais aussi en termes de valeurs", a fait valoir le plus haut diplomate en charge de l'Asie centrale au département d'État américain, Donald Lu.

Antony Blinken a assuré mardi que les États-Unis étaient "déterminés à renforcer" leur relations avec le Kazakhstan, pays qui a su depuis la chute de l'Union soviétique promouvoir une diplomatie multivectorielle, selon la terminologie officielle, nouant des alliances avec différents partenaires malgré l'influence écrasante de Moscou.

En pleine guerre en Ukraine, les dirigeants de ces pays d'Asie centrale sont sur la corde raide en raison d'accords de défense formels avec Moscou et du poids économique et sécuritaire de la Russie, et ont ainsi adopté une position d'équilibre dans le conflit.

Les cinq ex-républiques soviétiques (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Turkménistan) se sont abstenues ou n'ont pas pris part au vote jeudi à l'Assemblée générale de l'ONU sur une résolution réclamant le départ des troupes russes d'Ukraine.

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