Cinéma : décès de la réalisatrice Solveig Anspach à 54 ans
Le cinéma français porte le deuil de Solveig Anspach. La réalisatrice franco-islandaise s'est éteinte vendredi 7 août à son domicile dans la Drôme. Seulement âgée de 54 ans, elle est décédée des suites d'un cancer du sein. C'est son agent qui a confirmé la triste nouvelle le samedi 8 août.
Née dans les îles Vestmann en Islande le 8 décembre 1980 d'un père américain et d'une mère islandaise, elle était diplômée de la Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son (FEMIS) à Paris en 1989. Auparavant, elle avait suivi des études de philosophie et de psychologie clinique.
Son premier grand succès intervient en 1998 lorsque son documentaire Que Personne ne bouge sur des mères de famille devenues braqueuses avait reçu le Grand Prix du jury et du public au Festival international de femmes de Créteil.
Elle s'était fait connaître du grand public en 1999 grâce à son film Haut les cœurs, un long-métrage sur une femme enceinte, atteinte d'un cancer du sein, une fiction inspirée de sa propre expérience de la maladie. Le succès du film avait été immédiat et l'actrice Karin Viard qui interprétait la femme enceinte avait obtenu le César de la meilleure actrice l'année suivante.
Deux ans plus tard, elle réalise le documentaire Made in USA, sur la peine de mort aux Etats-Unis. Un film qui lui vaut le prix Prix François-Chalais au Festival de Cannes. Solveig Anspach avait aussi réalisé pour la télévision en 2008 un film sur la vie de la pasionaria de la Commune de Paris, Louise Michel, dont le rôle était incarné par Sylvie Testud.
En 2014, son film Lulu femme nue, d’après une bande dessinée d’Étienne Davodeau, avec de nouveau Karin Viard dans le rôle principal, avait reçu le César de la meilleure adaptation et remporté un beau succès public avec plus de 500.000 entrés en salle.
Le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure, a réagi sur son compte Twitter au décès de la réalisatrice en estimant "qui a vu ses films les a aimés, et pleure l'artiste. Pour tous, il y a simplement la cruauté d'être emportée si jeune".
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