Un Américain milite pour faire retirer les œuvres de Renoir du musée de Boston
Max Geller, un américain originaire de Boston, n'aime pas la peinture de Pierre-Auguste Renoir, mais alors vraiment pas et il veut le faire savoir. Cet homme est à l'origine d'un collectif américain qui souhaite que les œuvres du célèbre peintre français soient tous simplement retirées du musée de Boston.
Motif? "Renoir sucks at painting" – en français: "Renoir est nul en peinture". "Je déteste Renoir parce qu'il est l'artiste le plus surestimé de tous les temps", a expliqué Max Geller à la NPR, la radio publique américaine. Et d'ajouter: "si l'on suit sa vision, les arbres deviennent des collections de lignes vertes dégoûtantes et les globes oculaires de ses personnages sont noirs, comme si on les avait coloriés au feutre".
Un manifestation de protestation contre la présence des toiles de l'artiste français au musée des Beaux-arts de Boston s’est même tenue mardi 6 octobre devant le bâtiment. L'évènement, organisé par Max Geller a rassemblé une dizaine de personnes de son collectif "Renoir sucks at painting" autour d’une passion commune: la détestation de l’impressionniste français. Sur les pancartes de ces indignés d'un nouveau genre on pouvait lire des slogans aussi variés: "Dieu déteste Renoir", "nous ne sommes pas iconoclastes, Renoir est juste nul en peinture" ou encore "enlevez-les, Renoir est nul" comme le rapporte la version française du site américain Slate.
Pour faire grossir son mouvement, Max Geller a également créé un compte Instagram où il poste des photos de lui grimaçant, s'affligeant, se consternant (voire même un peu plus) devant des œuvres du peintre. Son compte sur le réseau social regroupe tout de même près de 7.000 abonnés.
Anecdote amausante, Geneviève Renoir, trisaïeule du célèbre peintre, s'est permis de poster un commentaire lapidaire sous une photo de Max Geller: "si votre aïeul a peint une œuvre dont la valeur est de 78,1 millions de dollars… alors vous pouvez critiquer. D'ici là, je peux affirmer que le marché a raison, et que Renoir n'était pas nul en peinture". Un argument balayé d'un revers de la main par l'auteur du cliché, qui lui a répondu: "je crois que l'argument selon lequel le marché dicte la qualité des œuvres est l'un des plus mauvais arguments que j'ai entendu". Ambiance.
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