Tom Wolfe (Le Bûcher des vanités) est mort, il avait 88 ans
C'est un des grands noms du journalisme moderne qui s'en est allé. Tom Wolfe est est mort lundi 14 à New York. Il avait 88 ans. Les causes de son décès ne sont pas connues avec exactitude pour le moment. Il avait été admis dans un hôpital de Manhattan pour une infection, sans plus de détils même si certaines sources évoquent une pneumonie.
Né en 1930, a fait ses premières armes aux Springfield Union en 1956 avant de rejoindre le prestigieux Washington Post deux ans plus tard. Mais c'est en entrant s'installant à New York en 1962 que sa renommée va décoller. Tom Wolfe va devenir un pionnier d'un style nouveau, aux règles floues mais à la touche reconnaissable: le "nouveau journalisme" ("new journalism"). Le principe? Des grands reportages, souvent à connotation sociale, où le rythme est enlevé, parfois proche du roman avec des détails, des dialogues et un rappel fréquent aux catégories sociales auxquelles appartiennent les différents protagonistes du récit.
Tom Wolfe était aussi connu pour sa plume mordante et son style vestimentaire élégant de dandy. Très présent dans la vie mondaine de New York, il n'hésitait pas à critiquer (bien avant d'autres) l'hypocrisie des "peoples" embrassant subitement les causes progressistes, créant pour les désigner l'expression "radical chic".
Après avoir publié une série de reportages en livres –dont L'Etoffe des héros (1979) sur la conquête spatiale américaine, qui sera adaptée au cinéma et gagnera quatre Oscars– il passera ensuite au roman avec une première tentative qui sera immense succès: Le Bûcher des vanités (1987).
Il ne cessera jamais d'écrire, se concentrant majoritairement sur les essais et les reportages. Son dernier livre Le Règne du langage en 2016 était une critique de théories de Charles Darwin et de Noam Chomsky sur l'évolution de l'homme.
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