"The Voice" : le chanteur Slimane pousse un coup de gueule après "un contrôle au faciès" dans un Thalys (vidéo)


Il se dit "énervé" et "surtout triste" de sa mésaventure. Le chanteur Slimane, connu pour sa victoire à l'émission The Voice, a décidé de pousser un coup de gueule lundi 23 sur les réseaux sociaux car il estime avoir été victime d'un contrôle au faciès dans un train Thalys alors qu'il rentrait en France depuis la Belgique.
"Il y a un contrôle du wagon et tout le monde se fait contrôler. Mon manager et moi-même donnons nos pièces d'identité, le policier ne garde que ma pièce et quand je lui demande pourquoi, il me dit que c'est pour la vérifier", explique en préambule le jeune homme.
"Et je me rends compte que je suis la seule personne à qui il a pris la pièce d'identité pour la vérifier. Je réfléchis, puis regarde autour de moi et je me rends compte qu'il n'y a que des hommes d'une trentaine d'années d'apparence caucasienne et que je suis le seul avec un faciès et un nom à connotation musulmane. Je commence à me poser des questions, et je me dis que je ne peux pas laisser passer cela, que c'est une sorte de racisme du quotidien et de ségrégation", poursuit le chanteur.
Choqué, lui et son manager vont donc demander des comptes aux forces de l'ordre pour essayer de comprendre pourquoi seulement lui fait l'objet d'une vérification d'identité plus poussée. "Je vais très gentiment leur demander, avec beaucoup de politesse, pourquoi je suis le seul, et il y en un (policier) qui me répond qu’il y a des problèmes de fausses cartes d’identité en ce moment", explique-t-il alors dans sa vidéo. Le chanteur réplique que cette situation "lui fait penser à du racisme".
Cette remarque va mettre le feu aux poudres car un autre fonctionnaire de police a rejoint son collègue et s'emporte. "Vous n’avez pas le droit de me traiter de raciste", a lâché le policier en question, avant d’ajouter: "Tu devrais te taire parce que sinon je vais te contrôler".
Le jeune artiste précise à la fin de sa prise de parole sur Facebook qu'il ne souhaite pas "pointer du doigt la police française car c'est un métier très difficile et que la plupart des policiers sont des gens formidables". Il souhaite en effet dénoncer la banalisation de "ce genre de contrôles abusifs".
Et de conclure: "Je me suis retrouvé seul avec mon manager face à ces policiers qui m'ont parlé comme si j'étais la dernière des sous-merdes qu'ils avaient rencontrées dans leurs vies. (…) Ces personnes n'ont pas le droit, sous réserve de porter un uniforme, de nous parler comme si on était des incultes forcément dealeur de drogue".
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