Pour Depardieu le rôle des Restos du cœur devrait être assuré par le gouvernement
"Notre société est bourrée de mensonges et d’informations diluées, rediluées et re-rediluées. Une espèce de concept idiot où la vie n’a pas d’intérêt". Habitué aux tirades d'irrévérences, Gérard Depardieu s'est une nouvelle fois exprimé sur sa vision de la société actuelle, et plus précisément sur le rôle des Restos du cœur, dans un entretien accordé à Nice-Matin. Devenue un symbole de solidarité, l'association qui distribue en moyenne un million de repas chaque hiver aurait de quoi faire pâlir de honte le gouvernement, selon l'acteur.
"Moi je déteste les Restos du cœur. Une fumisterie terrible", a-t-il commencé. Et de s'expliquer: "Pas Les Restos, tant mieux que ça existe. Mais on a un peu honte. Pas pour les gens qui ont faim, mais pour l'État qui devrait s'en occuper. Honte pour ceux qui gouvernent". L'acteur de 66 ans, qui a joué dans près de 200 films dont 27 entre 2010 et 2015, ainsi que dans une vingtaine de pièces de théâtre et une trentaine de feuilletons, dénonce la pauvreté de "la vie moderne".
"Moi ce que je remarque aujourd’hui, c’est que des gens sortent du bureau en costard-cravate, et font les poubelles. A sept heures et demie, huit heures du soir, ils sont là, à récupérer une orange au Carrefour Market. C’est hallucinant, la vie moderne".
Gérard Depardieu estime en effet que la misère sociale est un thème sur lequel devraient davantage se pencher les politiques et que le rôle des Restos du cœur devrait être assuré par le gouvernement. "Tous ces hommes politiques sont grossiers", a-t-il ajouté, définitivement opposé à la ligne de conduite de la société actuelle. "C'est grossier de vouloir faire le bien des autres quand on n'est pas honnête. Non, ça ne m'intéresse pas du tout".
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