Affaire Tintin : les héritiers d'Hergé ripostent

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VL
Publié le 10 juin 2015 - 22:42
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Une statue de Tintin le célèbre personnage de BD.
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©Bennamou Laurent/Sipa
Les héritiers d'Hergé ont annoncé contester la décision concernant les droits de Tintin.
©Bennamou Laurent/Sipa

Après avoir été déboutée par la justice hollandaise dans un procès pour utilisation abusive de l'image de Tintin, la société Moulinsart SA a annoncé ce mercredi qu'elle contesterait la décision par tous les moyens. Selon elle, la cour a mal interprété le document de 1942 révélé par la défense.

Ils n'avaient pas réagi après avoir été déboutés fin mai par la cour de La Haye (Pays-Bas), mais les héritiers d'Hergé (le père de Tintin) ont fait part ce mercredi de leur intention de riposter. La société  Moulinsart SA (dirigée par le deuxième mari de la veuve d'Hergé) a annoncé par communiqué qu'elle allait "exercer tous les recours que la loi hollandaise lui ouvre" pour contester la décision de justice.

Petit rappel des faits. Moulinsart SA, la société chargée de l'exploitation commerciale de l'oeuvre d'Hergé (produits dérivés, multimédia, applications...), avait intenté une action contre une société hollandaise de fans de Tintin. Celle-ci édite trois fois par an un magazine destiné à ses membres. Les articles de cette publication sont illustrés de vignettes tirées des célèbres albums des aventures de Tintin. Le tout sans payer un centime à qui que ce soit.

Moulinsart SA, considérant qu'il s'agissait d'une utilisation non-autorisée, avait attaqué la société de fans en justice en 2012. Mais –rebondissement digne d'un album de Tintin– les défendeurs avaient sorti de leur manche un document datant de 1942. Il s'agissait d'un contrat par lequel Georges Remi (Hergé) cède le droit exclusif de publication des albums des aventures de Tintin à l'éditeur Casterman et non à Moulinsart SA.

La cour de La Haye avait donc conclu que Moulinsart SA n'avait pas la qualité pour agir en justice, puisque ce n'est pas à elle mais à Casterman qu'avaient été cédés les droits de Tintin.

Mais dans son communiqué de ce mercredi –d'ailleurs cosigné par Casterman–, Moulinsart SA considère que la cour  a fait "une totale confusion entre les droits sur Tintin détenus respectivement par Moulinsart SA et les éditions Casterman". Selon les héritiers, le document de 1942 ne concerne que le droit d'éditer des albums de Tintin. Mais les droits sur les dessins et vignettes seraient restés la propriété d'Hergé, et donc par succession de Moulinsart SA.

La bataille judiciaire entamée il y a trois ans ne semble donc pas terminer dans cette aventure de Tintin au pays de la propriété intellectuelle.

 

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