Grève à i>Télé : les journalistes votent pour un 22e jour d'affilée d'arrêt de travail
Les salariés d'i>Télé ont voté ce lundi 7 la reconduction de leur grève jusqu'à mardi 8 à midi pour un 22e jour d'affilée d'arrêt de travail, avant une rencontre prévue dans l'après-midi entre trois syndicats et la ministre du Travail Myriam El Khomri, ont annoncé les grévistes. "On attend toujours des propositions écrites de la direction, qui ne manifeste pas d'empressement à sortir du conflit", a regretté Guillaume Auda, un porte-parole des grévistes, après la reconduction de la grève par 82% des voix (76 favorables, 8 contre, 9 abstentions). Alors que les salariés entament leur quatrième semaine de grève, la ministre du Travail Myriam El Khomri recevra ce lundi 7 à 16h30 trois syndicats de la chaîne d'info en continu du groupe Canal+.
Il s'agira de la première rencontre entre un membre du gouvernement et des représentants des salariés de la chaîne privée, qui réclament la mise à l'écart de l'animateur Jean-Marc Morandini, la signature d'une charte éthique, la nomination d'un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d'un projet stratégique et éditorial "clair et précis".
"Après une année d'entraves répétées aux instances représentatives du personnel et à l'impossibilité pour les partenaires sociaux d'établir un dialogue social sain et constructif avec la direction, +Libres, la CGT et la CFDT ont sollicité le ministère du Travail afin qu'il mette en place une médiation sociale permettant de sortir de ce conflit dans le respect du droit et des personnes", explique +Libres, syndicat autonome et majoritaire du groupe, dans un communiqué publié dimanche 6.
"Nous espérons que par ce biais nous pourrons enfin faire valoir les prérogatives des organisations syndicales et des instances représentatives du personnel afin que le droit soit respecté au sein de l’entreprise", poursuit l'organisation. Pour le syndicat, "ce conflit est révélateur du malaise et du climat délétère qui s'est installé au sein du groupe tout au long de l’année écoulée".
"La reprise en main des +Guignols de l’info+, la disparition de +Spécial Investigation+, du +zapping+ et des JT sur les antennes de Canal+ mettent en évidence l'omniprésence de notre actionnaire (Vincent Bolloré, ndlr) dans les circuits de décisions", déplore le syndicat, estimant que "c’est l’image du groupe qui est aujourd’hui entachée".
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