JO 2016 : le CSA recadre France Télévisions pour certaines "approximations" et "erreurs historiques"
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé avoir "mis en garde" France Télévisions pour des "approximations" et des "erreurs historiques regrettables" lors de la retransmission des jeux Olympiques sur France 2. "Un certain nombre de commentaires relatifs à l’histoire du Brésil relevaient d’approximations ou d’erreurs historiques regrettables", selon un communiqué du Conseil supérieur de l'audiovisuel. "D’autres, notamment ceux relatifs à l’esclavage, pouvaient être considérés comme présentant une vision déformée d’une période historique très douloureuse", ajoute le CSA.
Le Conseil avait été saisi en août par des téléspectateurs et une association antiraciste. Deux plaintes de téléspectateurs dénonçaient la "xénophobie" de ces commentaires et une plainte du Conseil représentatif des associations noires (Cran), le "prisme colonialiste" des commentateurs. Le Cran avait alors regretté que la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques ait "donné lieu à un véritable festival d'erreurs, d'inepties et de propos colonialistes tenus par Daniel Bilalian et Alexandre Boyon".
Il avait également déploré qu'ils aient déclaré que "Le Brésil a utilisé les services de ces esclaves africains qui venaient de l'ensemble du continent africain". "Affirmer que le trafic a été +nécessaire+, et qu'on utilisait +les services+ des esclaves constitue une présentation maladroite, pour ne pas dire équivoque, qui tend à minimiser, voire à justifier l'esclavage, qui fut un crime contre l'humanité", avait souligne l'association.
La direction de France Télévisions avait dit "regretter ces commentaires". Le CSA déplore également dans son communiqué "le caractère dévalorisant, voire discriminant, des commentaires relatifs aux athlètes japonais tenus lors d’une épreuve de gymnastique". "Le Conseil a tenu à rappeler au groupe France Télévisions ses obligations de rigueur dans le traitement de l’information et d’exemplarité en matière de lutte contre les discriminations et de respect de droits des femmes".
Selon le CSA, des propos de la part de certains journalistes étaient "susceptibles de porter atteinte à l’image des femmes", notamment des commentaires relatifs à une lutteuse japonaise.
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