Sans Goldman, "Mission Enfoirés" poursuit le show

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Par AFP
Publié le 25 février 2017 - 16:55
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Le chanteur français Patrick Bruel à Paris le 5 novembre 2016
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© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
Le chanteur français Patrick Bruel à Paris le 5 novembre 2016
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Pilier des Enfoirés pendant 30 ans, Jean-Jacques Goldman a "passé la main": avec "Mission Enfoirés", diffusée vendredi sur TF1 (20H55), la troupe entend démontrer que le show doit continuer en faveur des Restos du Cœur.

Pour tous les artistes, Goldman "le boss", "l'ami", "celui qui prenait les décisions en quelques secondes" manque "beaucoup". Mais il fallait aussi tourner la page, continuer sans lui.

Goldman lui-même disait qu'"il n'y a personne, personne d'irremplaçable", se souvient Liane Foly.

"L'important, ce sont les Restos, et surtout les bénévoles. Sans eux, (...) il n'y pas de Restos", a renchéri Patrick Bruel.

"Malheureusement, les combats pour avoir un toit sur sa tête et de quoi se nourrir n'ont jamais été autant d'actualité", a souligné Nolwenn Leroy, lors d'une conférence de presse organisée après le concert du 22 janvier à Toulouse.

"Ce sujet a été abordé lors des primaires, il faudrait maintenant qu'il devienne une priorité de la campagne électorale", a ajouté la chanteuse, marraine de la Fondation Abbé Pierre.

Le show, issu d'un travail collectif "à deux, trois ou quatre", puis validé par la production, selon Bénabar, n'a pas pâti de l'absence de Goldman. Le "boss" avait d'ailleurs validé dès l'an passé la chanson titre de cette saison "Juste une p'tite chanson" (Grégoire).

Et les sept concerts pour l'enregistrement ont fait le plein (70.000 spectateurs à Toulouse).

Ce concert ainsi que les ventes de CD et DVD financent 11% du budget des Restos du Cœur, créés par Coluche en 1985.

En outre, il doit offrir à TF1 l'une de ses meilleures audiences annuelles.

L'an passé, "Au rendez-vous des Enfoirés" avait rassemblé 11,1 millions de téléspectateurs, le meilleur score 2016 de la Une, hors football.

"Il faut arrêter d'être dans la comparaison", s'est exclamé Bruel qui fait désormais presque figure de patriarche. "C'est une super belle émission. On est contents. On s'amuse beaucoup", a lancé le chanteur, qui veut faire taire les rumeurs "une fois pour toutes" en affirmant avec force: "Les artistes ne sont pas rémunérés!".

- Chabal en tutu -

De Jean-Louis Aubert à Zazie, ils sont 35 artistes sur scène à revisiter les grands tubes, actuels ou anciens, français ou étrangers.

Parmi eux, deux recrues, Kendji Girac et Amir, parce qu'ils "ont l'esprit Enfoirés", a souligné Véronique Colucci, figure emblématique de l'association. Il faut "avoir du succès mais accepter de laisser son ego de côté" pour rejoindre la troupe.

"Quand on m'a dit +les Enfoirés, +ils te veulent+, j'ai sauté de joie. Et là, je continue à sauter de joie", a témoigné Amir.

De "Je ne suis pas un héros" (Daniel Balavoine), à "Si j'étais président" (Gérard Lenorman) en passant par "Hello" (Adele), "Belinda" (M Pokora) ou encore "Can’t stop the feeling" (Justin Timberlake), les tubes s'enchaînent au gré de 17 tableaux poétiques et parfois spectaculaires.

Pour ce show qui nécessite 650 costumes, un effort particulier a été porté sur les sketches. Conformément au virage pris il y a quelques années par Goldman.

Avec Philippe Caverivière et Laurent Vassilian, les plumes de Nicolas Canteloup, Michaël Youn a ainsi rendu un dernier "dommage" au "boss" avec des chansons détournées ("Conne de toi", "Patois"...). "Jean-Jacques ne voulait évidemment pas d'hommages", a observé Michaël Youn.

Parmi les grands moments de rire, il y a aussi l'ex-rugbyman Sébastien Chabal, irrésistible en tutu lors d'une danse du cygne à "l'aile cassée" aux côtés de la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot et de la comédienne Michèle Laroque. "Je ne peux pas dire que je me sente bien en tutu", a commenté Chabal amusé.

Et depuis l'espace, même l'astronaute Thomas Pesquet participe à la fête... De la station orbitale ISS, il délivre son message: "ce n'est pas parce qu'on est en haut qu'on ne s'intéresse pas à ce qui se passe en bas".

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