Les moments clés de l'affaire Benalla

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Par AFP - Paris
Publié le 24 juillet 2018 - 21:20
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Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb est auditionné par le Sénat, le 24 juillet 2018
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© JACQUES DEMARTHON / AFP
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb est auditionné par le Sénat, le 24 juillet 2018
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De la vidéo montrant la violence d'Alexandre Benalla, alors collaborateur d'Emmanuel Macron, en marge du 1er mai à Paris, à l'audition du directeur de cabinet du président français: les moments clés de l'affaire Benalla.

- 18 juillet: révélation -

Le quotidien Le Monde révèle qu'un homme portant un casque de CRS filmé en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme en marge des manifestations du 1er mai, à Paris, est en fait "un proche conseiller du président de la République".

Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron Patrick Strzoda confirme au Monde qu'il s'agit d'Alexandre Benalla, "chargé de mission" à l'Élysée où il s'occupe de la sécurité, et officiellement présent ce jour-là parmi les policiers en simple "observateur". Il dit avoir vu les images dès le 2 mai et l'avoir sanctionné par une suspension de 15 jours.

- 19 juillet: enquête et bronca politique -

Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique".

Le porte-parole de L'Elysée Roger Pol-Petit assure que la mise à pied de 15 jours est "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Élysée".

Il affirme que M. Benalla a été "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président". Mais des clichés récents le contredisent.

En déplacement dans le Sud-Ouest, le chef de l'État esquive les questions sur l'affaire, alors qu'à l'Assemblée nationale elle paralyse les débats en cours sur la réforme constitutionnelle. L'opposition de droite et de gauche dénonce un "scandale d'État".

Majorité et opposition se mettent d'accord pour doter la commission des Lois des pouvoirs d'enquête sur cette affaire.

- 20 juillet: licenciement et garde à vue -

L'Elysée engage une procédure de licenciement contre Alexandre Benalla après avoir appris qu'il se serait fait transmettre des images de vidéo-surveillance des événements du 1er mai. Benalla est placé en garde à vue, tout comme Vincent Crase, un salarié de La République en marche (LREM, parti présidentiel) qui était avec M. Benalla le 1er mai.

Trois haut gradés de la préfecture de police soupçonnés d'avoir transmis les images à M. Benalla sont suspendus.

- 21-22 juillet : mises en examen -

Identifié, le couple victime de violences demande à être entendu par les enquêteurs. Selon leur avocat, ils comptent se porter parties civiles dans l'enquête.

Le 22 juillet, MM. Benalla, Crase et les trois policiers de la préfecture de police sont mis en examen (inculpés).

A l'Assemblée, le gouvernement suspend l'examen de sa réforme constitutionnelle en attendant "des conditions plus sereines".

L'entourage d'Emmanuel Macron fait savoir qu'il juge "inacceptables" les faits reprochés à M. Benalla, déplore des "dysfonctionnements manifestes", et a demandé au secrétaire général de l'Elysée de faire des propositions de réorganisation.

- 23 juillet : Collomb auditionné -

Entendu par la commission des Lois de l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb nie avoir commis une quelconque faute et estime que ce n'était pas à lui de transmettre le cas au Procureur de la République. Il impute les éventuels manquements au directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, et au préfet de police Michel Delpuech.

Entendu, ce dernier se défend pied à pied et renvoie la présidence et le ministère de l'Intérieur à leurs responsabilités.

Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), affirme que M. Benalla n'avait "aucune autorisation" de la préfecture de police de Paris pour participer comme "observateur", auprès de policiers, à la manifestation du 1er mai.

- 24 juillet : motion de censure -

Le groupe parlementaire Les Républicains (LR, droite) annonce qu'il va déposer une motion de censure contre le gouvernement, afin qu'il "s'explique".

L'affaire Benalla est le résultat d'"une dérive individuelle", et non pas "une affaire d'Etat", affirme le Premier ministre Edouard Philippe à l'Assemblée, lors de la séance des questions au gouvernement. Mais il reconnait que "l'on puisse poser des questions sur la proportionnalité" de la sanction infligée en mai à M. Benalla.

Patrick Strzoda explique devant la commission des Lois l'Assemblée ne pas avoir saisi la justice à propos des actes commis par Alexandre Benalla le 1er mai parce qu'il n'avait "pas assez d'éléments" pour le faire.

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