Viande rouge et charcuterie : 75 g par jour suffiraient à favoriser le cancer colorectal
Une étude britannique publiée mi-avril conforte l'idée que la consommation de viande rouge et de charcuterie favorise l'apparition du cancer colorectal. Une consommation journalière supérieure à 75 grammes suffirait à entraîner un risque significativement plus élevé que chez les personnes en consommant très peu.
Le rôle de la consommation de viande rouge dans l'apparition du cancer colorectal avait déjà été relevé par plusieurs études et mise en lumière par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une étude britannique menée par l'Université d'Oxford et financée par le Centre britannique de recherche sur le cancer a été publiée mi-avril et vient conforter cette analyse, précisant qu'une consommation journalière relativement faible suffit à augmenter significativement les risques.
L'étude porte sur la consommation de viande rouge, ce qui fait bien sûr référence au bœuf mais aussi le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre, selon la définition de l'OMS. Elle s'intéresse également aux viandes "transformées", c'est à dire celles qui ont subi des procédés de salaison, maturation, fermentation, fumaison ou d'autres processus mis en œuvre pour rehausser sa saveur ou améliorer sa conservation. Il s'agit donc aussi bien des produits "industriels" que de la charcuterie.
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L'étude britannique a porté sur plus de 2.600 patients ayant développé un cancer colorectal. Ceux qui déclaraient une consommation de viande rouge et de viande transformée supérieure à 76 grammes par jour (un demi-steak ou deux tranches de jambon) présentaient un risque supérieur de 20% par rapport à ceux qui en mange moins de 21 grammes quotidiennement.
Dans une moindre mesure, l'alcool est également associé au risque de cancer tandis que les régimes accordant plus de place au pain et céréales comme sources de fibres seraient bénéfiques en la matière.
La viande rouge est classée comme un cancérigène "probable", ce qui signifie selon l'OMS "qu'une association positive a été observée entre l'exposition à la consommation de viande rouge et le cancer", mais que l'impact d'autres facteurs ne peut être exclu. La viande transformée est en revanche catégorisé comme cancérigène C1, ce qui signifie que le lien de cause à effet est établi.
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