Recettes ultra-simples ou manger sain : les livres à offrir pour Noël
Quels livres gourmands sous le sapin? A côté des ouvrages de grands chefs, l'abondante édition culinaire surfe sur la vague des recettes faciles et rapides, dans le sillon du best-seller "Simplissime", mais reflète aussi le désir d'une alimentation saine pour le corps comme pour la planète.
Avec ses recettes concises, à base de quelques ingrédients présentés en photos, le phénomène Simplissime n'en finit pas de se décliner. Sorti en septembre 2015 chez Hachette Cuisine (19,95 euros) ce "livre de cuisine le plus facile du monde" s'est vendu à plus de 340.000 exemplaires selon des chiffres de l'institut GfK disponibles en novembre.
Le concept a depuis donné lieu à diverses versions thématiques (light, desserts, apéros, pizzas...), écoulées à plus de 200.000 exemplaires, et s'invite depuis novembre sur TF1 et TMC.
L'auteur, Jean-François Mallet, a voulu "faire un livre ultra-pratique qui s'adresse à tous", pour que "les gens se mettent à faire de la cuisine, qu'ils arrêtent d'acheter des plats cuisinés dégueulasses et chers". "J'essaie de montrer que ce n'est pas si compliqué!", explique cet ancien chef, également photographe culinaire.
Ce succès a inspiré toute une série de répliques, chez d'autres éditeurs. Trop, au goût de Déborah Dupont-Daguet, de la Librairie gourmande à Paris: "J'ai envie de dire aux éditeurs, ok, +Simplissime+ a été un énorme succès, c'est fabuleux. Maintenant, ça ne se reproduira pas, il faut inventer le concept pour 2017-2018!".
Une autre tendance se confirme, souligne la libraire, celle de "la cuisine detox, green, sans gluten": "tous les éditeurs se sont emparés de ces sujets".
"On voit de plus en plus de débats sur l'alimentaire, les intolérances, le vegan, le slow food, le locavore, le respect de l'environnement", constate aussi David Theodorides, commissaire du Salon international du Livre Gourmand qui a eu lieu fin novembre à Périgueux.
L'origine des produits est au cœur des préoccupations: l'un des prix du salon a été attribué à Fourche et Fourchette (Tana Editions, 29,95 euros) de la journaliste Camille Labro, qui dresse le portrait de 26 producteurs engagés dans l'agro-écologie et livre leurs recettes.
Éleveurs, agriculteurs, beurrier, vinaigrier... les producteurs régionaux sont également à l'honneur dans Les vraies bonnes choses à manger (180°C, 25 euros). Delphine Plisson, à la tête de l'épicerie fine et restaurant Maison Plisson à Paris, y présente quelques-uns de ses 500 fournisseurs, avec des recettes "faciles et de saison".
"Les gens ont envie de se réapproprier leur façon de manger, ils veulent contrôler ce qu'ils mangent, sont en quête de bons produits et soucieux de saisonnalité", confirme Sandrine Burbure, cofondatrice de la librairie culinaire Appétit qui a ouvert il y a deux mois à Paris. Elle constate l'engouement autour du légume.
Côté pâtisserie, les becs sucrés ont largement le choix, qu'il s'agisse de recettes en "pas à pas" comme dans Le grand cours de pâtisserie (Hachette cuisine, 49,95 euros) d'Eddie Benghanem, chef pâtissier au Trianon Palace à Versailles, ou des gâteaux venus d'ailleurs proposés par le MOF (meilleur ouvrier de France) Nicolas Bernardé dans Invitation d'un pâtissier voyageur (La Martinière, 29,90 euros).
Au rayon des livres de chefs, la mer est source d'inspiration pour Gaël Orieux (Cuisiner la mer, La Martinière, 45 euros), avec 70 espèces de poissons et crustacés et 90 recettes, ainsi que pour Alexandre Couillon (Marine et végétale, Les éditions de l'Epure, 42 euros).
Dans ce premier ouvrage, le chef de La Marine à Noirmoutier, sacré "cuisinier de l'année 2017" par le Gault et Millau, présente son univers en photos et quelques recettes dont son huître noire "Erika", "pied de nez" à la marée noire de 1999.
Eric Frechon, chef du restaurant triplement étoilé Epicure à l'hôtel Bristol signe quant à lui un livre "de collection" rassemblant ses plus grandes recettes de 17 années passées dans les cuisines du palace (Solar, 59 euros) . Notamment les fameux macaronis farcis de truffe noire, artichaut et foie gras de canard, gratinés au vieux parmesan, mais aussi un ris de veau avec couteaux et coquillages, au jus de laitue.
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