Régime flexitarien : manger mieux sans payer plus cher, c'est possible
Contrairement aux idées reçues, manger mieux n'est pas forcément plus cher. C'est en tout cas ce qu'a essayé de démontrer WWF dans une étude publiée jeudi 9 et réalisée avec ECO2 Initiative. L'ONG y propose un panier alimentaire inspiré du régime flexitarien, une alimentation qui tend à réduire la consommation de protéines animales (viandes, poissons, œufs) au profit de protéines végétales (légumes, fruits, légumineuses) mais sans pour autant s'interdire quoi que ce soit. Ce dernier est présenté comme plus respectueux de l'environnement, abordable financièrement (le coût n'excède pas celui du panier alimentaire moyen actuel) et dont les aliments couvrent les besoins nutritionnels des Français.
Pour y parvenir, les membres de l'organisation non gouvernementale ont commencé par déterminer ce qu'était un panier moyen d'une famille de quatre personnes comprenant deux adultes et deux enfants: après analyses, ils l'ont estimé à 190 euros par semaine. Puis, ils l'ont remanié afin qu'il contienne deux tiers de protéines végétales et un tiers de protéines animales.
Pour une personne, cela signifie concrètement de passer de six repas par semaine avec de la viande ou du poisson sauvage à quatre repas par semaine. Mais aussi de passer d'un repas par jour avec des produits transformés à seulement deux repas par semaine. Les résultats ont parlé d'eux-mêmes: l'empreinte carbone du panier a diminué de 38% par rapport au panier actuel et son coût a baissé de 21%.
Le tout, grâce à la réduction de plusieurs aliments spécifiques comme le bœuf, le veau, les boissons alcoolisées, les sodas, les snacks, les desserts et le poisson. Et avec la différence économisée, les consommateurs peuvent même acheter des produits de meilleure qualité (bio, label Rouge, pêche durable).
Ainsi, pour WWF, l'adoption de ce panier végétarien permet donc de manger plus sainement et de manière équilibrée et ce, en préservant l’environnement et les conditions de production (bio, certifiés) à un coût socialement acceptable. Mais aussi de réduire notamment les émissions de gaz à effet de serre de l’alimentation de manière forte.
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