Confinement : les ventes d'autocollants pour plaques d'immatriculation en hausse
Dès vendredi 2 avril, après l’annonce du troisième confinement, de nombreux Français sont partis sur la route, en général pour aller se confiner ailleurs qu’en ville comme cela avait été encouragé par le président de la République dans son allocution. Pour éviter les regards condamnateurs des locaux, les automobilistes venus de grandes agglomérations sont nombreux à utiliser la vieille astuce de l’autocollant sur leur plaque d'immatriculation, qui leur permet de se faire passer pour des habitants locaux...
Passer le confinement en bord de mer en tout discrétion grâce à l’autocollant
En général, les habitants de la capitale sont vite identifiés lorsqu’ils se rendent dans le sud (ils sont peu bronzés et se promènent en short alors que les locaux s'habillent encore en tenue hivernale), mais quand ils sont en voiture, nombreux sont ceux qui prennent bien soin d'éviter les jugements en cachant leur numéro de département sur leur plaque d’immatriculation. Les visiteurs procèdent de la même manière en Loire-Atlantique, au Pays basque ou en Bretagne. Car pour de nombreux Parisiens, il était hors de question de vivre un troisième confinement dans la capitale, au lieu d’aller se confiner en bord de mer. Le site internet Capital rapporte qu’en Bretagne, les nouveaux arrivants jouent la discrétion avec l’autocollant miracle.
Les vacanciers sont moins les bienvenus pendant l’épidémie
Dans les Pyrénées-Atlantiques, où le taux d’incidence est l’un des plus bas de France, on redoute les vacanciers et le surpeuplement. À Bayonne, les citadins ne sont pas accueillis à bras ouverts: “faut pas que les vacanciers arrivent, sinon on leur balance des jambons", menace un témoin cité par Libération.
Les Parisiens, eux, se sentent menacés et préfèrent éviter les hostilités. France Bleu rapporte le malaise des Parisiens confinés à La Baule: "On est un peu mal à l'aise, d'être vus comme des profiteurs ou des gens qui viennent ramener le virus," témoigne l’un d’entre eux. Mais la situation a-t-elle vraiment empiré à cause du virus ? Les provinciaux ont-ils raison de penser que les “Parisiens” aggravent la situation épidémique dans leurs régions ? Cette crainte ne s'est pas vérifiée l'an dernier. Une autre personne confinée à la Baule revendique son droit à se déplacer et soutient que les hostilités existent de toute façon aussi en temps normal: “Il n'y a pas besoin du virus pour entendre des réflexions désagréables. Quand on va dans la Brière, il y a des inscriptions sur les maisons du type "Les touristes dehors". C'est pas nouveau !" Cela ne l'a pas dissuadée de venir se réfugier à La Baule. "Nous sommes là pour la liberté de bouger. Ici, on n'a pas de contrainte... sauf celle des gestes barrières."
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