Ecrans, malbouffe et inégalités : les ados de plus en plus gros
La part des adolescents en surpoids et obèses a augmenté en France, selon une vaste étude dévoilée ce mercredi. Le grignotage et les écrans sont une nouvelles fois pointés du doigt, et les chiffres montrent l'impact du cadre social.
Les chiffres concernant le surpoids et l'obésité des adolescents sont encore à la hausse. Plusieurs enquêtes réalisées dans les classes de troisième françaises en 2017 ont permis de relever que 18,4% des adolescents sont en surcharge pondérale et parmi eux, 5,2% sont obèses. En 2007, 17% d'adolescents étaient en surcharge pondérale et 3,8% étaient obèses.
La surcharge pondérale correspond ou surpoids signifie que l'indice de masse corporel (IMC, le rapport entre la taille et le poids) est situé entre 25 et 30. Au delà, on parle d'obésité (calculez ici votre IMC).
Voir: Petit-déjeuner gratuit à l'école, l'obésité s'invite dans le débat
Le surpoids et l'obésité sont principalement le résultat d'un mauvais rapport entre l'absorption de calories et la dépense énergétique. L'étude pointe le rôle des écrans dans cette situation, les heures passées devant la télévision ou les smartphones n'étant pas consacrées à une activité physique. La moitié des élèves de troisième consacre en moyenne au quotidien trois heures et demie aux écrans en semaine, et 6 heures par jour les week-ends. A côté de cela, les jeunes grignotent beaucoup et mangent trop gras.
Des causes déjà bien connues, mais l'étude pointe aussi des disparités selon le sexe et l'origine sociale. Il y a 19,7% d'adolescentes en surpoids contre 16,9% chez les garçons. Mais surtout, on peut observer une nette surreprésentation des adolescents issus des milieux moins favorisés: 24% des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8% sont obèses, c’est deux fois plus que les enfants de cadres. Ils auraient en effet des plus mauvaises habitudes alimentaires, sautant les repas équilibrés (petit-déjeuner, cantine) au profit du grignotage. Ils font également moins de sport et passent plus de temps devant les écrans.
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