Fessée : une exception française en Europe ?
C'est un (éternel) débat que veut relancer la secrétaire d'Etat à la famille, Laurence Rossignol, celui de la fessée appliqué par les parents sur leurs enfants. Elle a, en effet, partagé son souhait d’une "prise de conscience collective" sur la question afin d’encourager "une éducation sans violence" en France.
En mai 2014, un amendement à la loi sur la Famille avait été proposé par les parlementaires écologistes, mais avait été ensuite retiré contre la promesse de relancer les discussions sur le sujet lors d’une prochaine loi sur la Famille.
Actuellement, 34 pays dans le monde ont aboli les châtiments corporels pour les enfants, quelle que soit la situation. Souvent cité en exemple par les détracteurs de la fessée, la Suède fut la première nation à l'interdire en 1979. Aucune sanction pénale n'est prévue pour les contrevenants, mais des programmes d'aide et de formation, ainsi que des séances avec des conseillers sont mis en place.
Dans le reste de l'Europe, l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la Hongrie, l’Islande, la Lettonie, la Moldavie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, l’Ukraine, et plus récemment la Grèce, l’Espagne et le Portugal ont adopté des lois nationales interdisant tout châtiment corporel envers les enfants.
En 2008, le Conseil de l'Europe a lutté contre les châtiments corporels en menant une campagne pour leur abolition totale et en faisant la promotion d’une parentalité positive et non violente dans ses 47 Etats membres.
Au contraire, la loi canadienne, elle, prévoit clairement l'autorisation du châtiment corporel. En effet, l'article 43 du Code criminel indique que "tout instituteur, père ou mère, ou toute personne qui remplace le père ou la mère, est fondé à employer la force pour corriger un élève ou un enfant, selon le cas, confié à ses soins, pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances".
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