Pollution par l'usage du smartphone : bientôt un vrai baromètre ?

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 06 mars 2020 - 12:10
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Le secteur TIC représente 3 % des émissions de GES planétaires
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mohamed_hassan / Pixabay
Le secteur TIC représente 3 % des émissions de GES planétaires
mohamed_hassan / Pixabay

Pour responsabiliser les utilisateurs de téléphones mobiles, les opérateurs et les constructeurs, le gouvernement va obliger (à partir du 1er janvier 2022) les opérateurs à indiquer l’impact environnemental de la consommation de data et de l’utilisation des terminaux aux abonnés.

Un smartphne est un bel objet, tout carré, tout lumineux, tout plat, tout "clean"; le meilleur des mondes. Et pourtant, son utilisation génère une pollution importante. Avec un téléphone connecté, l’activité sur les réseaux sociaux est démultipliée, tout comme le nombre de messages envoyés en continu, le volume de photos, de vidéos, etc. La consommation de données et d'énergie est constante, et si des limites ne sont pas fixées, l’activité numérique devient irresponsable et nuisible pour l'environnement. 

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Un “baromètre vert” pour évaluer la pollution des fournisseurs mobile

Pour limiter les émissions CO2 liées à notre consommation mobile, il faut commencer par disposer d’informations fiables. L’usage d’un smartphone peut-être plus ou moins consommateur, selon la taille de l’écran, le temps passé ou encore la technologie d’accès ou l’opérateur.
La loi anti-gaspillage adoptée en début d’année préconise d’informer les abonnés de la quantité de gaz à effet de serre correspondant à leur consommation de données et à l’utilisation de leurs terminaux.

Bientôt la 5G

Ces mesures tombent bien, car le réseau mobile 5G sera déployé en France en juillet . Cette technologie permettra une hyper-connectivité sans précédent qui se traduira par une multiplication de la consommation d’énergie des opérateurs mobiles, multipliée par 2,5 à 3 dans les cinq ans à venir.

En France, le scientifique Aurélien Barrau alerte d’une augmentation de 2% de la consommation électrique. Ce coût énergétique, lié à la fabrication et au fonctionnement de milliards de nouveaux terminaux fonctionnant en 5G serait très mauvais pour la planète.

Pour freiner cette augmentation, l’Arcep, en collaboration avec l’ADEME, veut mettre en place un baromètre vert qui permettrait de déterminer la quantité de gaz à effets de serre émise par les fournisseurs mobiles. Ainsi l’Arcep espère sensibiliser les abonnés quant aux conséquences de leurs usages numériques tout en   poussant les fournisseurs à améliorer leur bilan énergétique. 

Peu de données fiables à l’heure actuelle

Aujourd'hui, il n’existe pas de moyen fiable pour mesurer les émissions Co2 des opérateurs de téléphonie mobile. Ni les efforts pour économiser les émissions, ni les efforts qu’elles font elles-mêmes en matière anti-gaspillage industriel ne sont réellement quantifiés. Certaines font allusion à des efforts environnementaux dans des rapports extra financiers mais sans mesurer leur vrai impact. 

Un exemple, l’opérateur Sosh, filiale de Orange. Depuis déjà plusieurs années, l’entreprise aurait mis en place des mesures pour réduire et limiter ses émissions de CO2. L'entreprise dit avoir réduit de 56% les émissions de CO2 des usages-clients, sachant que l'origine de ces émissions est en majorité (80%) l’équipement technique (les réseaux). On jn'est codamné à les croire sur paroles.

10 euros par 1 tonne de CO2

La Poste, de son côté dit mesurer régulièrement son empreinte carbone. L’entreprise déclare s’engager contre le changement climatique et met à disposition des fonds équivalents à 10 euros par 1 tonne de CO2, pour financer des actions internes et externes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais ses données ne sont pas accessibles. 

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