Pourquoi a-t-on la chair de poule ?
Un coup de froid, de peur ou de jouissance... et voilà que nos poils se réveillent. D'où vient ce phénomène?
L'homme a beau cacher sa sensibilité, il sera un jour trahi par la chair de poule. Une musique de notre enfance résonne dans un bar, un film d'horreur étale son suspense, un coup de froid nous surprend soudain, et hop, nos poils se dressent comme un hérisson. C'est ce qu'on appelle, en langage scientifique, la piloérection. Comment ça marche? Le Dr Pierrick Hordé, directeur de la rédaction du site Santé-Médecine.net, explique le phénomène.
Les muscles horripilateurs sont le moteur de ce phénomène. Situés à la base des poils, ils se contractent et tirent sur le poil lorsqu'on a un coup de froid, de peur ou de jouissance. De l'énergie est alors libérée sur le corps, ce qui justifie la sensation de chaleur parfois ressentie lorsqu'on frissonne. Une sensation ignorée par certains, car ceux qui possèdent une pilosité faible ne peuvent pas profiter de ce coup de chaud. A l'époque de nos ancêtres, la pilosité était beaucoup plus importante, et les hommes se servaient de la chair de poule pour lutter contre le froid. Les Inuits, comme le rappelait Le Magazine de la santé sur France-5, ont trouvé une technique pour rester au chaud. Au lieu d'attendre désespérément le coup de fouet qui active la chair de poule, ils mettent la peau de leur vêtement dans l'autre sens que nous. Une couche isolante est alors créée et la température du corps est maintenue.
L'homme n'est pas le seul être vivant concerné par la chair de poule. Certains animaux (dont la poule, bien sûr) connaissent aussi cette réaction physique. D'ailleurs, sûrement sans le savoir, ils impressionnent leurs prédateurs avec leurs poils dressés. L'homme, lui, fait plutôt rire quand sa peau gonfle. Elle traduit souvent un certain degré de sensibilité car, comme le souligne le Dr. Hordé, "c'est aussi lié à la personnalité des individus. Les émotifs pourront en avoir plus souvent". Enfin, si certains s'inquiètent que la chair de poule ressemble à un symptôme de l'épilepsie, l'expert nous rassure: "Ça reste très rare".
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