Téléphones, tablettes, babyphones : les enfants trop exposés aux ondes
Téléphones portables, ordinateurs, tablettes tactiles, babyphones, jouets connectés... Les enfants sont plus que jamais exposés à des appareils émettant des ondes électromagnétiques. Suffisamment pour que leurs effets inquiètent les pouvoirs publics et qu'un rapport soit commandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
Le document, publié ce vendredi 8, n'affirme pas que ces appareils sont dangereux, mais appelle à la prudence, notamment en raison du manque de données scientifiques sur le sujet. "Les enfants peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus", précise l'agence.
Les travaux de l'ANSES "ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences" sur la santé de l'enfant au ses stricte (comportement, fonctions auditives, développement, système reproducteur, le système immunitaire, d’effets cancérogènes...). En revanche, elle conclut à "un effet possible (...)sur le bien-être et les fonctions cognitives". Des effets qui "pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent".
Bien que difficile à quantifier et à identifier, ces risques imposent tout de même une prise de conscience et de précautions selon l'agence. Cela notamment en raison de l'augmentation galopante ces dernières années de l'exposition des enfants -et de plus en plus jeune- aux ondes électromagnétiques.
Elle recommande notamment que les règles en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public soient les mêmes pour tous les appareils radioélectriques que pour les téléphones, en particulier pour ceux destinés aux enfants. Elle invite également à ce que ces nivaux de sécurité soit réétudiés, notamment pour tenir compte de la vulnérabilité des enfants.
En ce qui concerne le téléphone portable en particulier, l'ANSES réitère sa mise en garde quant à un usage intensif des jeunes. Elle rappelle que plusieurs études ont établi "une association" avec une santé mentale affectée, sans démontrer le lien de causalité.
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