Hôpital : l'usage du téléphone portable interdit dans certaines zones
S'il n'existait pas il y a encore quelques années, le téléphone portable est aujourd'hui partout, même dans les lieux où il n'est pas toujours le bienvenu. A l'hôpital par exemple, où il était interdit au début des années 2000 en raison du risque d'interférences avec les dispositifs médicaux, il occupe désormais une place de choix au grand dam des organismes de santé. En cause: l'assouplissement des consignes.
Face au danger qu'il peut présenter, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a tiré la sonnette d'alarme en rendant un avis sur les risques de perturbation des dispositifs médicaux par les ondes électromagnétiques. Concrètement, de nombreuses sources d'ondes électromagnétiques sont présentes en milieu hospitalier: téléphones mobiles, dispositifs Wi-Fi, Bluetooth, téléphones sans-fil DECT (Digital Enhanced Cordless Telephone) et talkies-walkies.
Pour l'organisme, "l’interdiction de l’usage des téléphones mobiles dans les établissements de santé apparaît aujourd’hui peu justifiée" mais il recommande la mise en place dans les hôpitaux de zones d'usage autorisé, limité ou interdit, des portables. "Les téléphones mobiles devraient être éteints dans les lieux comportant des dispositifs électromédicaux à fonction critique ou servant au maintien de la vie (unités de soins intensifs, blocs opératoires, néonatalogie, services d’urgence, etc.), ainsi qu’à proximité des lits de patients connectés à des dispositifs électromédicaux". S’agissant des personnels médicaux utilisant leur téléphone mobile pour des raisons professionnelles, les appels téléphoniques ne devraient pas être passés à proximité d’appareils électromédicaux, a rappelé l'Anses tout en apportant une petite clarification. Dans la mesure où l’usage des téléphones DECT engendre une exposition plus faible que les téléphones mobiles, elle recommande aux professionnels médicaux de privilégier l’usage de ce moyen de communication.
Quant aux porteurs d’un dispositif médical implanté (implant, stimulateur cardiaque), ils sont invités à éloigner les sources d'exposition les plus fortes de leur dispositif. "Il conviendrait également de former les acteurs de la chaîne de soins (fabricants de matériels médicaux, professionnels de santé) afin qu’ils relaient ces messages auprès des patients et de leur entourage, et en particulier les précautions d’usage recommandées par les fabricants", a ajouté l'Agence.
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