Un confinement difficile à vivre : 60% des Français disent avoir transgressé les règles
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 12 novembre 2020 - 12:41
Image
Crédits
Thomas Coex / AFP
L'attestation permet parfois de donner de faux prétextes pour sortir
Thomas Coex / AFP
On imaginait bien que ce deuxième confinement n’était pas vécu comme le premier. Un sondage Ifop pour Consolab le confirme.
Et les Français se sont montrés « moins obéissants » au début du mois de novembre que durant le premier confinement puisque plus de la moitié d’entre eux déclarent avoir pris au moins une fois des libertés avec les restrictions imposées.
Il s’agit tout d’abord de l’utilisation de l’attestation à d’autres fins que le motif officiellement inscrit (24%), de déplacements sous un faux prétexte (14%), durant plus d’une heure (17%) ou au-delà du kilomètre autorisé (16%).
Surtout, les Français interrogés par l’Ifop, un échantillon représentatif de 2030 personnes ayant répondu les 4 et 5 novembre, sont bien en manque de liens sociaux. Les « entorses aux règles » qui augmentent le plus par rapport au premier confinement sont les face-à-face avec des membres de la famille chez soi ou à leur domicile (23%, +8 points). Même constat avec des amis ou des connaissances (20%, +8 points également).
En se projetant dans un futur proche, 39% des répondants ont en réalité l’intention de voir leur famille dans un lieu privé, 28% dans un lieu public. Plus d’un tiers comptent faire de même avec leurs amis ou autres proches.
Le moral en berne
Ces chiffres s’expliquent. Le re-confinement de novembre est incontestablement dur à vivre pour les Français. 52% des personnes interrogées se sentent plus tristes, et c’est tout particulièrement le cas des femmes (60%), des jeunes (56%) et de ceux qui sont confinés seuls (54%).
28% déclarent aujourd’hui avoir un « mauvais moral », contre 20% au mois d’avril et 16% l’an dernier à la même époque.
Le sondage souligne un autre tendance :
« Le re-confinement semble avoir accru les troubles psychiques des Français dans différents aspects »
Consolab les détaille : +6 points (38%) pour les troubles du sommeil, +7 points (27%) pour l’anxiété et la nervosité, +3 points (12%) pour les épisodes de dépression.
Dans son analyse du sondage, François Kraus, directeur du pôle politique et actualité de l’Ifop, souligne l’impact des annonces de re-confinement et de couvre-feu, et « l’impression d’une crise sans fin ».
Alors que plus d’un quart des Français n’ont reçu aucune visite à leur domicile entre août et octobre, il note :
« Le niveau d’isolement social des Français n’a jamais été aussi élevé. Ce qui peut être particulièrement préoccupant pour les personnes âgées ou les personnes isolées sur le plan social »
À LIRE AUSSI
Image
Les masques jetables finalement lavables, une bonne nouvelle pour le portemonnaie et pour l’environnement
L’UFC-Que Choisir a testé trois modèles et affirme que les masques chirurgicaux sont toujours efficaces une fois lavés à 60°. Selon l’association de consommateurs, ces...
12 novembre 2020 - 11:51
Société
Image
Retards de diagnostics et de traitements : pour la Ligue contre le cancer, « tous les indicateurs passent au rouge »
L’association interpelle les autorités de santé en leur demandant « d’agir sans délai pour ne pas sacrifier les personnes malades atteintes de cancer durant la deuxièm...
10 novembre 2020 - 13:41
Société
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.