Une large partie de la France toujours sous la menace des crues

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 23 janvier 2018 - 12:25
Mis à jour le 24 janvier 2018 - 21:08
Image
Les berges de la Seine à Paris le 2 juin 2016.
Crédits
©Bertrand Guay/AFP
Les niveaux de la Seine et du Rhin continuent de monter mardi, contraignant les autorités à prendre des mesures de précaution à Paris et Strasbourg, tandis que 23 départements restent en vigilance orange pour risque de crues.
©Bertrand Guay/AFP

L'eau montait encore mercredi sur de nombreux cours d'eau, dont la Seine, un phénomène de crues exceptionnel par son étendue géographique, de l'est du pays jusqu'à Paris et la vallée du Rhône.

Vingt-trois départements étaient mercredi en vigilance orange crues-inondations, dont deux nouveaux, la Marne et la Saône-et-Loire. Vosges et Lot-et-Garonne en revanche sont repassés en jaune.

Des pluies venues de la Manche sont de nouveau attendues jeudi, qui "vont contrarier la décrue" mais "pas suffisantes" cependant pour générer de nouvelles ondes de crues, note Vigicrues.

A Paris, la Seine continuait sa montée et dépassait mercredi 5,10 m. Elle devrait atteindre un pic dans la nuit de vendredi à samedi, à des niveaux comparables à la crue de juin 2016 (6,10 m).

La ligne C du RER était fermée mercredi dans la capitale et ce au moins jusqu'à vendredi.

"A Paris, hors les berges, les conséquences devraient être les mêmes qu'en 2016", avec surtout un risque d'infiltrations, selon Jérôme Goellner, patron des services de l'Etat en charge de l'Environnement dans la région (DRIEE).

En revanche, les prévisionnistes regardaient de près l'évolution de la Marne mercredi.

"En aval de la confluence avec la Marne, les hauteurs seront comparables à 2016", prévient Joël Hoffman, directeur adjoint de Vigicrues. "On surveille la partie Yonne aval, Joigny, Pont-sur-Marne..."

En revanche, "l'eau monte sur Melun, Villeneuve-Saint-Georges, mais à des hauteurs inférieures à 2016".

A l'origine de ce phénomène national, des précipitations importantes, tombées sur des sols gorgés d'eau. La France a vécu le 2e bimestre décembre-janvier le plus pluvieux depuis le début des relevés en 1900, selon Météo France.

Ce phénomène est malgré tout "relativement classique pour l'hiver. Mais son étendue lui donne un caractère exceptionnel", note Marc Mortureux, directeur de la prévention des risques au ministère de la Transition écologique.

"La situation est sérieuse mais il n'y a pas lieu de s'angoisser aujourd'hui outre mesure", a commenté mardi la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson.

- Pas de transports scolaires -

La maire de Paris, Anne Hidalgo a réuni mardi la "cellule de crise" de la Ville, avec les opérateurs concernés (Enedis, GRDF, Eau de Paris, RATP, SNCF, etc). "Nous restons extrêmement vigilants", a-t-elle déclaré.

Le Louvre, qui comme Orsay en 2016 avait dû mettre ses réserves à l'abri, s'est dit "très vigilant".

Ailleurs, une crue "modérée" était en cours sur le Rhône en aval de Lyon.

Dans le Nord-Est, "les niveaux demeurent élevés sur de nombreux cours d'eau, en particulier sur la Meuse et le Rhin".

La propagation de l'onde de crue du Doubs amont, devait rejoindre la Saône, "qui va devoir encaisser", prévient Vigicrues.

Dans l'Est, le pic de crue du Rhin a été atteint mardi soir, a indiqué la préfecture du Bas-Rhin, qui a souligné que la décision de remplir un polder de 600 hectares avait "fait son oeuvre en arrêtant la crue".

"La décrue s'amorce doucement, même si les niveaux d'eau restent très élevés", a-t-elle ajouté.

La navigation sur le fleuve, arrêtée mardi, a pu reprendre sur "certains tronçons très minoritaires en contrebas, mais les conditions restent difficiles pour la navigation", a-t-elle précisé.

En vigilance rouge lundi après les débordements des rivières Loue et Doubs, Montbéliard a atteint son pic de crue. Ce devait être aussi le cas à Besançon dans la nuit.

Dans le Jura, en raison de craintes d'inondations et de "quelques mouvements de terrain", les transports scolaires ne devaient pas circuler dans douze communes du département mercredi où écoles et collèges seront fermés.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.