Urgences : les pompiers réclament un numéro unique, le 112
Un numéro unique pour les appels d'urgence: le 112. C'est ce que réclament les pompiers français, pour plus d'efficacité et pour économiser "plusieurs centaines de millions d'euros" dus notamment aux doublons.
Réunie en congrès à Agen, Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a lancé vendredi cette proposition, visant à remplacer "la multiplicité de numéros d’urgence différents qui entraîne une confusion pour le public: le 18 des sapeurs-pompiers, le 15 du Samu, le 17 de la police et la gendarmerie, le 115 de l’urgence sociale, le 196 du sauvetage maritime, etc.".
Outre ces numéros connus, d'autres ont été créés ces dernières années: le 114 (pour les sourds et malentendants), le 119 (enfants maltraités), le 191 (sauvetage aéronautique) notamment.
"Comme aux États-Unis où les citoyens composent le 911 pour alerter les pompiers, le service médical et la police, ou bien en Australie qui ne compte que deux centres d’appel pour tout son territoire, la création de plates-formes communes 112 pourrait générer des économies importantes de plusieurs centaines de millions d’euros pour la collectivité", estime la FNSPF.
Le 112 est le numéro d'urgence commun aux pays d'Europe. Gratuit, accessible depuis les mobiles, fixes et cabines téléphoniques européens 24h/24 et 7j/7, il a été mis en place dans les années 1990 mais reste ignoré de 65% des Européens, et des Français en particulier.
Les pompiers gèrent actuellement une centaine de centres de réception du 18 (un par département) auxquels il faut ajouter les quelque 400 centres pilotés par la police, la gendarmerie et le Samu dans toute la France.
"En début d'année est apparu le 196 (dédié au sauvetage maritime) et ça nous a un peu énervés. Alors qu'on devrait avoir un numéro d'urgence commun, on crée encore un nouveau numéro!", a déclaré lors du congrès Éric Florès, conseiller technique à la FNSPF et directeur des pompiers de l'Aveyron.
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