Marine Le Pen juge "illégitime" qu'Edwy Plenel interroge Emmanuel Macron
Marine Le Pen a jugé mardi "illégitime" que le patron de Mediapart Edwy Plenel interroge dimanche Emmanuel Macron au motif qu'il avait soutenu dans sa jeunesse le mouvement palestinien qui tua 11 athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972.
"Je suis scandalisée que le président de la République française se fasse interviewer durant deux heures par un homme qui a justifié et s'est réjoui de l'assassinat des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich" de 1972, a déclaré sur RTL la présidente du Front national.
M. Plenel "est tout à fait illégitime à le faire (l'interview). C'est un homme qui a justifié et défendu un acte terroriste ignoble", a estimé la dirigeante frontiste.
"Drôle de leçon et drôle de signal lancés tout de même alors que nous sommes en guerre contre le terrorisme islamiste", a encore dit Mme Le Pen.
"Cela devrait discréditer (M. Plenel) totalement et, a fortiori, le discréditer à interviewer le président de la République", selon la finaliste de la présidentielle en mai 2017.
Le cofondateur et patron de Mediapart a confirmé dans Libération le 2 avril avoir soutenu le groupe palestinien Septembre noir, auteur de l'attentat de 1972, ce qui "n'avait rien d'exceptionnel dans l'extrême gauche de l'époque" selon lui. Mais il s'agit d'une "position que je récuse fermement aujourd'hui", avait ajouté M. Plenel.
"J'ai toujours dénoncé et combattu l'antisémitisme d'où qu'il vienne et sans hésitation. Mais je refuse l'intimidation qui consiste à taxer d'antisémite toute critique de la politique de l'Etat d'Israël", avait expliqué le journaliste.
Emmanuel Macron, qui sera interrogé jeudi midi sur TF1 puis dimanche soir sur BFMTV, la radio RMC et le site Mediapart, "va faire la chose qu'il fait en règle générale pas mal: de la communication à outrance", a estimé Marine Le Pen.
Le président "démultiplie les canaux pour pouvoir répondre à (...) un rejet aujourd'hui de sa politique dans le pays", a expliqué la députée du Pas-de-Calais.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.