De l'importance de la censure
EDITO - De la même manière que la richesse ne peut s'apprécier que parce qu'il y a de la pauvreté, le bonheur parce qu'il y a le malheur, la confrontation à la censure permet d'apprécier la valeur de la liberté d'expression. Celle-ci est aussi indispensable à la démocratie que la censure l'est à la dictature.
Depuis deux ans, sur « ordre » des gouvernants, les réseaux sociaux, la justice et les médias pratiquent une censure féroce contre quiconque conteste la version officielle sur l'origine du Covid-19, l'utilité des masques, ou encore le dépistage des personnes asymptomatiques.
Sans cette censure inconsidérée, les Français auraient été "abusés" par les complotistes. C'est sûr. Jamais ils n'auraient pu « avaler » (donné leur aval) qu'un pangolin zoophile et une chauve-souris « puces » être désignés responsables de cette pandémie, qu’il faille obligatoirement porter un masque en tous lieux sous peine d’amende, et que la population dût se plier à des tests PCR au point que les pompiers eux-mêmes soient sommés de s’y conformer, au risque d’être suspendus puis radiés. Comme les soignants.
Après avoir été applaudis pendant le premier confinement, tous les jours à 20 heures, à la demande conjointe et unanime des gouvernants et des médias, ces mêmes soignants se sont fait huer, suspendre, réprimander, attaquer en justice, voire même condamner pour certains. Car, dura lex, sed lex, ils ont refusé de se faire injecter un produit pour lequel ils osent affirmer ne pas avoir assez de recul sur ses effets secondaires, une opinion à rebours du narratif officiel qui soutient que celui-ci est tellement 100% sans risque, que ceux qui le fabriquent ont exigé et obtenu de l'État un décret qui les exonère de toute responsabilité si le dit produit cause des effets secondaires ou même la mort. Un décret en vérité 100% contraire à la loi (articles 1382 et 1383 du Code civil et article 223-1 du Code pénal).
En outre, esprit Gaulois faisant et art de « La taillade » (1) oblige, quel bonheur pour nous autres Français, qui avons la chance de vivre en démocratie, de pouvoir se moquer tendrement des Chinois, ou pire encore des Nord-Coréens.
Pardi ! La censure qui sévit dans ces pays que la France taxe de dictature est infligée contre le gré des Chinois et les Nord-Coréens alors qu’à l'inverse, la coercition ultra sévère qui sévit en France, pays des droits de l'homme, nous autres Français, nous l'acceptons de bon gré. Non pas par crainte des sanctions encourues par quiconque conteste le bien-fondé de la version imposée par l'État, mais parce que, grâce à la censure féroce dont sont victimes les libres penseurs, personne ou presque n'ose plus contester la parole officielle, ce qui nous a valu d’être déclassé deux années de suite par The Economist pour les mesures draconiennes prises en matière de réduction de liberté.
Et puis finalement, en fait, c'est mieux comme ça. Oui : c'est plus simple. Si-si ! Rappelez-vous.
Coluche l'explique fort bien dans Les vacances, un sketch de 1979 qui, bien qu'il a donc 43 ans, est complètement dans l'actualité aujourd'hui. Dans ce sketch écrit à l'époque où le Chili était une des pires dictatures au monde, Michel Colucci dit ceci, à propos de la censure :
« J'ai vu un flic dans la rue, au Chili, il a demandé à un mec :
- Qu'est-ce que t'en penses, toi ?
- Ben comme vous.
- Ben j' t'arrête alors ! »
« Quand on a rien à se reprocher, on écoute, on ne censure pas » écrivait Patrick Louis Richard.
Voilà. Et puisqu'ils sont nombreux, ceux qui pensent que c'est la censure, qui a eu sa peau, je me permets de le citer à nouveau, Coluche, en reprenant ici, en guise de conclusion, cette tirade du maître incontesté de la formule :
« À bon entendeurs, salauds ! »
(1) comme on dit dans le sud sur les billevesées taquines sorties sans intention véritable de blesser les personnes qui en sont la cible. Galéjades dont le duo comique « Les Vamps » en a fait sa spécialité.
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