La belle bêle « Label ». Comment trouver 75 millions d'euros ?

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 30 octobre 2024 - 10:23
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Rachida Dati
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La belle bêle « Label ». Comment trouver 75 millions d'euros ?
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Si-si ! Quand Rachida Dati, « traître de droite » (1)  reconduite ministre de la Culture, l’a joué « Esméralda », cela donne cela : un nouveau label. L'idée totalement saugrenue de faire payer l'entrée de Notre-Dame de Paris, un lieu de culte. En violation, donc, avec une tradition chrétienne de gratuité millénaire, et surtout en violation de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'État.

Si j'ai dit « La belle », bien évidemment, vous l'avez compris, c'est à la fois en référence au titre de la chanson phare de la comédie musicale « Notre-Dame de Paris », et en référence au fait affirmé par la presse people, que les multiples opérations de chirurgie esthétique que Madame Dati auraient subies, à son initiative (mais dont elle continue de se défendre), seraient une réussite totale. Auraient accouché d'une œuvre d'Art.

D'où sa nomination, le 11 janvier 2024, au poste de ministre de la Culture, par un Emmanuel Macron que, naguère, elle conspuait dans chacune de ses interventions publiques (1), « vénére » (à donf) qu'elle était contre lui, depuis est l'idole qu'elle vénère comme un gourou.

Rachida Dati

Un cirage de pompes permanent, et plus si affinités, qui lui a valu d'être reconduite par Narcisse 1ᵉʳ dans l'exercice de sa fonction dans le gouvernement Barnier. La fonction de ministre de la Culture « et du patrimoine », c'est important de le noter. Ah si ! Pour ce qui est de la Culture, sincèrement, lorsque je l'entends jurer comme un gougnafier femelle (2), j'ai un doute. Par contre,  pour ce qui est du patrimoine, c'est une experte, la Dati. Là elle s'y connaît.

Diantre ! 8 755 euros de salaire mensuel net comme Maire du 7ᵉ arrondissement de Paris (poste qu'elle occupe depuis 2008), série en cours, plus ses 15 735 euros de salaire mensuel net, là, comme ministre de la Culture et du patrimoine depuis bientôt dix mois, plus aussi pareil pendant les deux ans et un mois où elle a été ministre de la Justice, plus 7 853 euros de salaire mensuel net durant les dix années où elle a été députée européen, plus 7 220 euros de salaire mensuel net durant ses cinq années de conseiller ministériel de Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur), plus le montant total des retraites cumulées sans plafond qui vont avec, plus également - et surtout ! - les 900 000 euros net que l'entreprise Renault lui a versé de 2010 à 2012 dont les justifications semblent manquantes (raison pour laquelle elle est mise en examen pour corruption passive (3) et pour trafic d'influence). Elle s'y connait donc pour ce qui est de se construire un patrimoine... aux frais du contribuable. (4)

Eh oui ! D'où son idée géniale qui s'inscrit pleinement dans cette façon de penser idiosyncrasique des parasites du peuple que sont les politiciens : faire payer les gueux, ou tondre les moutons. D'où le terme « bêle » que j'ai utilisé, pour ce « label » que « la belle » propose d'institutionnaliser. Car ce faisant, elle appelle les moutons à cracher au bassinet. Une fois de plus. Or, la meilleure façon de se faire comprendre des moutons, c'est de leur parler « mouton. » À savoir, en français, le verbe « bêler » repris en titre.

Au fait, Madame Dati. Les 1,4 milliard d'euros d'argent des Français que votre gouvernement Attal a dépensés, soi-disant pour assainir le « patrimoine » de la Seine : on aimerait bien en connaître la justification réelle. Qu'est-ce qui a été facturé exactement ? Par qui ? Quelles ont été les prestations ? Quels produits ont été utilisés ? En l'état aucun élément d'information en ce sens n'a été rendu accessible au public. Et, l'odeur d'une ambition politique démesurée ou d'incompétence se profile qui pourrait facilement prendre le gout d'une corruption tant active que passive, de trafic d'influence, d'abus de biens sociaux et de recel. La Seine devrait être rendue accessible aux Parisiens, pour l'instant, ce sont les euros qui coulent bien dans les poches de certains. 

Quand on veut, on peut ! Alors, il était certainement facile de diminuer le montant de ce qui s’apparente à une escroquerie en bande organisée, de 75 millions, pour, comme vous dites, « sauver » nos églises.

Si vous teniez véritablement à les sauver, nos églises, vous auriez, plutôt que de vouloir extorquer aux Français 75 millions d'euros de plus, en leur faisant payer une entrée de Notre-Dame, qui bien sûr sera gratuite, pour vous, comme Pompadour de la Culture : intimer à votre collègue du ministère des Sports de l'époque, Amélie Oudéa-Castéra, qu'au lieu de dépenser 125 millions d'euros pour la cérémonie, fortement questionnée, d'ouverture des Jeux olympiques, et on ne sait combien pour celle de clôture, tout ça pour que votre nouveau mentor se la joue César devant les gogos, elle ramène ce montant total à « seulement » 50 millions d'euros, et que les 75 millions restants allassent à nos églises. 

Vous auriez pu aussi :

  • Demander l’effort aux membres du gouvernement et de la représentation nationale de réduire leurs émoluments au SMIC afin de contribuer en montrant l’exemple. 
  • Vous assurer que les dons, effectués au profit d'association, qui finissent de manière indirecte en aide aux armées étrangères, ne soient pas défiscalisables. Certains s'étaient étonnés que des dons puissent, par exemple, être utilisés pour le « bien-être de soldats israéliens ».

Enfin, avec les 38 milliards que votre patron a donnés à l'Ukraine, certains pensent que non seulement on aurait pu sauver toutes nos églises, mais on aurait également pu sauver nos agriculteurs, sauver nos hôpitaux, sauver tous nos services publics et redresser la France.

Cependant, vous avez préféré contribuer à un gouvernement qui accorde ces milliards à un acteur président qui aurait tendance à détruire les églises. Hésiterait-il une seconde à faire incendier un symbole de sa capitale? Tant pour détourner l'attention et faire que cesse le mouvement populaire de contestation style Gilets Jaunes auquel il est confronté, que pour détruire le monument central de la chrétienté dans son pays, adepte qu'il est du culte inverse au bon sens et à l’intérêt général qu'il veut y substituer.

Puisqu'ils sont nombreux parmi les 500 plus grosses fortunes de France, à savoir les 500 Français les plus riches, commanditaires du placement d'Emmanuel Macron à l’Élysée, à avoir fait, contre une déduction d'impôt à hauteur, des dons éminemment substantiels pour aider au financement de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, je me dois d'ajouter ceci.

Grâce aux cadeaux fiscaux qu'Emmanuel Macron leur a faits depuis qu'il est Président (qui s'ajoutent à ceux qu'il leur avait déjà faits plus tôt, comme ministre de l'Économie de François Hollande), au total, le patrimoine cumulé des 500 Français les plus riches a augmenté de 700 milliards d'euros en sept ans. La France comptant 70 millions d'habitants, principe des vases communicants oblige, en moyenne, c'est dix mille euros pris sur le patrimoine de chacun des 70 millions Français les plus pauvres, qu'Emmanuel Macron a transférés sur le patrimoine des 500 Français les plus riches.

Pardi ! C'est de la comptabilité « débit/crédit », ce n'est pas de la magie. Ces 700 milliards d'euros que les 500 Français les plus riches ont gagnés, ils les ont bel et bien pris à ceux qui eux, obligatoirement, les ont perdus.

C'est une évidence, sauf évidemment pour Éric Woerth, grand ami des ultrariches qu'il est, lui aussi  (la famille Bettencourt notamment), comme son mentor, Nicolas Sarkozy.

En effet, Éric Woerth nous a gratifiés d'une magnifique pleurniche, en bon caniche à sa mémère, vendredi dernier, à l'Assemblée nationale, en militant contre « l'appauvrissement » des 500 Français les plus riches proposé par les députés LFI. Une diminution de leur richesse à hauteur pourtant d'à peine 1,5 milliard (c'est-à-dire quasiment zéro comparé à 700 milliards), à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances 2025, en supprimant une seule des centaines de « niches » fiscales créées par Emmanuel Macron, celles-là mêmes qui ont permis à ces ultrariches d'augmenter leur patrimoine de 700 milliards en sept ans.

Éric Coquerel, Président LFI de la Commission des finances, l'a poliment ramené à la réalité

Bravo ! Bien joué.

Enfin, et pas des moindres, pour trouver 75 millions, la ministre de la Culture pourrait ramener à zéro les contributions et subventions aux médias. Notamment, ceux qui contribuent à polluer l'information en ne corrigeant pas les articles faux et erronés qu'ils publient.  Par exemple, sur l'absence de communication ou communication mensongère de la rétractation de l'étude trompeuse Pradelle Lega qui avait faussement établi que 17 000 personnes seraient décédées de la prise d'hydroxychloroquine contre la covid. Outre le non-respect de la charte de déontologie des journalistes, dite charte de Munich (devoir 1 : dire la vérité quoiqu'il leur en coute et devoir 6 : rectifier toute information qui se révèle être inexacte), ces médias se rendent coupables de pollution informationnelle et désinforment le public. En contribuant à détourner des patients de traitements potentiellement efficaces pour certaines maladies, cela constituerait aussi un viol de l'article 4 de la loi sur les dérives sectaires.  Ainsi, vous trouveriez facilement 75 millions en enlevant les subventions/contributions de votre ministère au Monde, au Parisien, à Marianne, à L'Express, à l'AFP et à tous les médias télévisés qui confondent journalisme et propagande.

 

1) c'est elle-même qui l'a dit : « En Marche, c'est des traîtres de droite et des traîtres de gauche. »

2) galanterie oblige, le terme « gougnafier » (« individu sans valeur, qui ne sait rien faire de bien ») n'a pas de féminin. Néanmoins (ou refait, comme en l'occurrence), certaines dames bonnes à rien étant doublées en sus d'une mauvaise à tout, et la bipolarité du genre (« masculin/féminin ») étant ardemment combattue par la Macronie dans tous les domaines, « gougnafier » mériterait d'être actualisé au sens d'admettre non seulement un féminin, mais également, aussi, en plus, en bonus, une extension spécifique pour chacune des nouvelles catégories qui ont été inventées à ce titre depuis 2017 : les travestis, les bi, les transgenres, les personnes non-genrées, les queers, etc.

3) la corruption « active », c'est pour celui qui verse le pot-de-vin, corruption « passive », c'est pour celui qui le reçoit.

4) tout l'inverse de « Cosette », la miséreuse exploitée par les Ténardiers dans « Les Misérables », l'autre œuvre la plus célèbre de Victor Hugo (avec « Notre-Dame de Paris »), reprises en film, elle, quatre fois qu'elle a été, ainsi qu'en dessin animé et en une série télé.

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