Le dérèglement du climat fait tiquer
EDITO - “Le réchauffement climatique est là.” Le Président l’a encore affirmé dans son dernier discours, nous faisant comprendre que si les Français ne respectent pas les mesures qu’il préconise pour lutter contre celui-ci, la planète est foutue.
Pardonnez-moi, mais j'ai un doute. Permettez donc que je (me) pose quelques questions à ce sujet.
En guise d’illustration, prenons en exemple les réponses d’un panel de “spécialistes” en faveur de la transition énergétique devant la commission sur les Transports et Infrastructure du Congrès américain. A la question du congressman de Californie Mr LaMalfa, au sujet de la proportion de CO2 dans l’atmosphère, ces cinq personnes ont répondu entre 5 et 8 %. Monsieur LaMalfa leur a donné le chiffre exact : " 0.04%. Et il a augmenté de 0.03 % à 0.04 % dans les vingt dernières années" (extrait de la vidéo avec le sous-titrage français). Ces experts ne connaissaient donc pas le pourcentage de CO2 dans l’atmosphère ! N’est-on pas en droit d’attendre que ces personnes, sommités en matière de transition énergétique, s'y connaissent davantage que Greta Thunberg pour ce qui est du rôle précis de chacun des éléments se trouvant dans notre atmosphère ? A moins qu’ils ne soient lobbyistes par intérêt plutôt que par conviction...
Futura écrit bien le 28 septembre que "le taux actuel de CO2 dans l’atmosphère terrestre est le même qu’il y a 1 million d’années".
N’est-ce pas en contradiction avec ce qui est avancé par le Président, à savoir que si l’on ne diminue pas le niveau du CO2 dans l'atmosphère, nous allons tous y passer.
Qui doit-on donc croire ? Les scientifiques experts qui s’opposent au rapport du GIEC, à l’argument d’autorité du consensus scientifique sur l’effet de l’activité humaine sur le climat que l’on nous rabâche à tout bout de champ, et donc à la parole présidentielle ? Le président brésilien Lula, qui déclare dans son discours lors du G20 en Inde qu’une vingtaine d’années après sa première participation à ce sommet, rien n’a changé. Ce même Lula évoque les inégalités croissantes (les 10 milliardaires les plus riches de la planète possèdent plus que les 40 % les plus pauvres de la population mondiale) et, sur le dérèglement climatique, déclare que près de 10 % de la population mondiale serait responsable de la moitié des émissions de carbone dans l’atmosphère. Ou encore que 87 % de l’énergie électrique produite par le Brésil est d’origine renouvelable (biomasse, solaire, éolien, éthanol, biodiesel) et que le FMI a débloqué à cet effet 160 milliards aux pays européens et à peine 34 milliards aux pays africains : vous avez dit inégalité ?
J'aimerais pouvoir accorder un crédit aveugle à notre Président. Mais, dites-moi si je me trompe, n'a t-il pas été ministre ? Or, à ce sujet, le personnage joué par Louis de Funès dans La Folie des grandeurs lance une tirade si célèbre qu'en France, elle y a presque force de loi : “Qu'est-ce que je vais devenir ? Je suis ministre : je ne sais rien faire !"
Il est vrai que lorsque l’on écoute Agnès Pannier-Runacher, actuelle ministre de l'Ecologie, ou Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, aujourd'hui porte-parole du Gouvernement, excusez-moi de devoir insister, mais j'ai un doute sérieux sur ce qu’ils avancent. Le même doute que lorsque j’entends dire que le professeur Didier Raoult est moins calé en virologie que Joey Starr.
Pareil pour la sécheresse contre laquelle, toujours selon le Président, “nous sommes en guerre”, si du moins j'écoute les médias qui ont tendance à répéter en boucle et mot pour mot tous ses arguments ou éléments de langage : écholalies des mystificateurs revendiqués de la Charte de Munich.
S'agit-il d’ailleurs d'une sécheresse asymptomatique ?
Madame Irma, c'est Didier Bourdon, autre éminent spécialiste en virologie. “Gouverner c'est prévoir” est un adage politique qu’apprécie Emmanuel Macron. Or, ne s’est-il pas trompé dans toutes ses prévisions ? Si ! Mister Météo a faux, peut-être même tout faux. On nous avait annoncé par exemple un manque d'eau catastrophique pour le printemps, justifiant des arrêtés interdisant son usage par les particuliers pris par tous les préfets, y compris en Bretagne où il pleut bien plus que régulièrement. Or, au début de cette saison, fin mars, la France a connu une pluviométrie record. On a même assisté à des crues et des inondations. Il a également beaucoup plu au mois d'avril et en plein mois de mai. Et il a plu aussi durant l'été... Il suffit de regarder les campagnes et les jardins qui n’ont jamais été aussi verts en cette rentrée !
Ces pluies devaient être sèches toutefois, car reprenant comme toujours les affirmations gouvernementales, les télévisions, chaînes publiques ou privées ont, durant les deux mois de vacances, osé rabâcher : “Sécheresse ! Ô sécheresse !”
Et le nuage noir qui plane sur la vérité grossit encore.
Où est donc tombée toute cette eau ? Selon les grands médias, qui persistent et signent, les nappes phréatiques sont vides. Et les 600 barrages que compte la France ? Ils n'ont rien retenu, eux non plus ? Ben non ! Vides, eux aussi.
Il est tout de même curieux de prendre la mesure du fossé existant entre la réalité et ce qui nous en est dit dans les médias mainstream. “La seule information vraie dans un journal, c'est sa date”, disait Coluche. Dans ce contexte, il est donc indispensable de s’inquiéter du digital service act de Thierry Breton qui, comme l’explique Maître Dimeglio, “reconnaît aux plateformes le pouvoir de la loi.” Et on peut aussi nourrir des angoisses concernant d’autres propositions de certains politiques visant à contrôler les messages délivrés dans les médias : on reprend la méthode Covid, mélange de fausses vérités et de purs mensonges assaisonnés d’inversions accusatoires. Une méthode qui a très bien fonctionné pour imposer la politique sanitaire et le quoi qu’il en coûte. Pour ce qui est du dérèglement climatique, il ne sera peut-être bientôt plus possible aux scientifiques ayant des pensées divergentes de s’exprimer dans les médias. Il nous faut pourtant rappeler, et répéter de notre côté, que la science ne se fait pas par consensus, mais bien en application d’un principe permanent : le doute.
À France-Soir nous tentons chaque jour d'aller un peu plus loin. C'est pourquoi il me faut ici ajouter une dernière question : la méthode des politiques actuelles ne consisterait-elle pas à utiliser un modèle mathématique tronqué pour lui faire dire ce que l’on veut, et ainsi prendre des décisions dont l’intérêt premier n’est pas général ?
S’agissant du climat, un bon nombre d’interrogations subsistent, auxquelles les scientifiques n’ont toujours pas apporté de réponses. France-Soir a, rappelons-le, interviewé Steve Koonin, ancien conseiller du président Obama. Bien entendu, cela nous intéressait grandement de savoir si son patron avait été convaincu par certaines de ses positions sur la non-montée des eaux (précisons qu’Obama a acheté une propriété au bord de l’eau dans le Massachusetts et serait intéressé par une autre maison les pieds dans l’eau à Hawaï). A cette interrogation, et après une moue dubitative, Koonin nous a simplement répondu : « Vous savez, les politiques ont parfois des positions privées différentes de leurs positions publiques. » Sans commentaire, non ?
Peut-être, n'est-ce pas le Great Reset ni le dérèglement climatique que nous sommes présentement en train de subir, mais bien une régulation de la pensée, probablement organisée sous le contrôle de la Miviludes pour éviter certaines dérives sectaires !
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