Le muguet nouveau est arrivé, celui d'un 1er-Mai inédit

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 03 mai 2023 - 20:00
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Muguet
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Photo de silviannnm sur unsplash
Il y aura un avant et un après 1er-Mai cette année...
Photo de silviannnm sur unsplash

ÉDITO - Le muguet nouveau est arrivé. Et visiblement il pique ! Peut-on dire qu'en ce 1er mai 2023, Emmanuel Macron a encore pris un malin plaisir à jeter de l'huile sur le feu ?  

"Comme à son habitude", dirais-je, depuis son tristement célèbre "s'ils veulent un responsable, il est devant vous : qu'ils viennent me chercher", lancé sur le perron de l’Élysée, le 3 décembre 2018.

Macron était alors abrité derrière une grande protection policière, après avoir pensé un temps fuir à Varennes, quand des Gilets Jaunes s'étaient approchés de son Palais.  

Conformément à son invective, ces propos paraissaient autant ridicules qu’affligeants pour un président de la République en exercice, a fortiori dans un pays qui prétend pouvoir revendiquer valablement le caractère de démocratie. 

Pour le 1er-Mai de cette année, voici le texte du tweet dont Jupiter s'est fendu : 

" Vous vous levez tôt pour nous nourrir. Vous faites rayonner les savoir-faire de nos territoires. Vous contribuez à notre souveraineté. En ce 1er mai, à tous les travailleurs, merci." 

Dire merci dans de telles conditions qui perdurent pour bon nombre de citoyens depuis six ans... Il faut oser. A fortiori lorsque les manifestations se multiplient et que “nos territoires” comme “notre souveraineté” sont tellement heurtés et menacés. 

Des manifestations durant lesquelles la violence des policiers et gendarmes est encore montée d'un cran, à ce point qu'on en vient obligatoirement à penser que ceci est une volonté délibérée, impulsée par Emmanuel Macron à travers son ministre de l’Intérieur.  

Et ainsi, est-il si étonnant de voir la violence des manifestants à l'encontre des forces de l'ordre, lorsque policiers, gendarmes, CRS, BRAV-M et Cie, chargent des citoyens pacifiques, les matraquent, les gazent, et abusent à leur encontre des tirs de LBD et des grenades de désencerclement ?  

Parmi les manifestants, ceux qui veulent simplement exprimer leur voix, il y a des pères et mères de famille, des personnes âgées et même également désormais des jeunes concernés par l’état de leur société et leur avenir. A-t-on besoin d’autant de force et de brutalité contre eux ? 

L’ONU s’est même fendu d’un tweet et d’un signalement à ce sujet:

Et point d'orgue enfin arrivé de cette contestation populaire : les opposants à Emmanuel Macron et à son œuvre dévastatrice contre la France et ses acquis sociaux, ont-ils ENFIN réussi à se réunir autour d'un point, du point qu'ils ont en commun, "marre de Macron", au lieu de se déchirer sur leurs différences ? 

Cette union sacrée s'est matérialisée via un slogan, ces deux mots que les manifestants ont scandé, crié, hurlé en boucle, lundi 1er mai 2023, partout en France :

"MACRON DÉMISSION !"

Un tel mouvement n'a jamais été vu. Bien qu'il ait réaffirmé le contraire précisément la veille, la démission d'Emmanuel Macron est tout sauf non-envisageable.  

Pourquoi ? Parce que, malgré ses nombreux usages du "en-même temps", caché par exemple derrière l’obscurité d’un Conseil de Défense pendant la crise Covid, Emmanuel Macron a moult fois pris des décisions, que pourtant il s'était engagé publiquement à ne pas prendre : ne pas toucher au système des retraites, ne pas baisser l'âge de la retraite, ne pas rendre la vaccination obligatoire, etc. 

Dès lors, on peut effectivement se poser la question si du "Je ne démissionnerai pas" d'Emmanuel Macron, il y ait tout à fait lieu qu'il pourrait démissionner ! 

Car s'il est bien une chose que tout observateur avisé de la politique française contemporaine, en France et à l’étranger, c'est celle-ci : si les ultra riches qui ont placé Emmanuel Macron à l’Élysée lui donnent l'ordre de démissionner, il démissionnera. 

PS : j'ai adoré aussi cette chanson, "LA FRANCE", la reprise citoyenne de "LE FRANCE", de Michel Sardou, que des Gaulois réfractaires, mais patriotes corps et âme, ont chantée à Paris, et dont voici les paroles. 

« Quand je chante la Marseillaise, Allons enfants de la Patrie, 
J'avoue que j'ai comme un malaise, en voyant l'état du pays. 
Quand je chante la Marseillaise. J'envie cette époque bénie, 
où jadis Français et Françaises, vivaient en paix, heureux, unis. 
Il faut reconstruire la France, la France que l'on doit léguer, 
à nos enfants et pour exemple, au reste de l'humanité. 
Le chantier certes est gigantesque, mais ça ne prendra pas mille ans. 
Il suffit de jeter du leste, débarrasser les habitants. 
De ces politiciens grotesques, tous à la botte des tyrans, 
banquiers d'affaires et de tout le reste, qui nous ont conduits au néant. 
Il faut reconstruire la France, la France que l'on doit léguer, 
à nos enfants et pour exemple, au reste de l'humanité. 
Quand je chante la Marseillaise, Allons enfants de la Patrie, 
J'avoue que j'ai comme un malaise, en voyant l'état du pays. 
Macron détruit tout veut la guerre, à l'inverse nous les Français,
nous luttons contre la misère, solidaires (r)en humanité. 
Quand je chante la Marseillaise, Allons enfants de la Patrie, 
J'avoue que j'ai comme un malaise, en voyant l'état du pays. » 

NOTA : les « e » finaux soulignés (« e ») se prononcent, les autres sont muets. 

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