Les anti-méchants
EDITO - Fin analyste sociétal disparu trop tôt, Jean Yanne ne m'aurait certainement pas contredit. Il en va de même, je pense, pour Michel Fugain.
Le premier est l'auteur et réalisateur du film éponyme Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, une comédie satirique sortie en 1972, qui décrit le monde de la radio. 50 ans plus tard, elle n'a rien perdu de sa pertinence. Bien au contraire.
Le second est l'auteur-compositeur-interprète de la chanson Les gentils méchants (bande originale du film Je sais rien, mais je dirai tout, une comédie réalisée par Pierre Richard). Sortie en 1973, cette oeuvre est malheureusement, elle aussi, encore pleinement d'actualité, tout particulièrement en regard du titre que j'ai choisi pour cet édito : « Les anti-méchants. »
En effet, dans ce monde manichéen ordonné à l'ordre de la pensée unique dictée dans tous les domaines par le pouvoir en place, d'un côté, il existe « les anti » (faites bien la liaison : « zantis »), et de l'autre, ceux qui adhérent à la parole officielle, dont nul ne peut remettre publiquement en question le bien-fondé sans être taxé de « complotiste ». Contester le bien-fondé des règles restrictives de liberté édictées par le gouvernement sous couvert d'état d'urgence et dans le secret d’un conseil de défense, pour notre bien, il va sans dire, revient à faire partie de ceux qu'il convient d'appeler « les méchants », voire carrément des « terroristes ». (1)
Oui : comme en 39-45. Ou plus précisément dès le 10 juin 1940 lorsque les pleins pouvoirs furent donnés par le Parlement au Maréchal Pétain jusqu'au 25 août 1944, date de la libération de Paris et de la reprise en main du pouvoir par le Général de Gaulle, accompagné par le Conseil national de la Résistance.
Or, bien que dans la description donnée par les médias mainstream, où les anti et compagnie sont désignés comme « les méchants » de l'histoire, force est de constater que, petit à petit, de plus en plus de voix s'élèvent contre cette entremise politico-médiatique, ce spectacle de Guignol permanent.
Au nombre de ces voix figurent des épidémiologistes, chimistes et généticiens, reconnus par leurs pairs comme des éminences mondiales incontestables. Et ils sont chaque jour plus nombreux, ces Français qui ont, non plus de l'antipathie contre « les anti » et compagnie, mais bien de la sympathie. Voire un gros penchant, malgré le fait que, plus que jamais, on continue de pointer du doigt « les anti » vax comme étant « les méchants. »
Car le temps fait son office. Il se passe parfois longtemps, très longtemps, trop longtemps (!) avant que la vérité ne finisse par surgir. Mais, heureusement, elle finit toujours par s'imposer, n'en déplaise aux bonimenteurs.
Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle s'ancrera rapidement avec autorité avant que les dommages causés par le mensonge ne soient devenus irréparables.
(1) Et puisque « les gentils » officiels m'ont classé parmi « les méchants », je me dis que,si je l'étais véritablement, moi l'anti, le « méchant », je pourrais alors chanter une reprise de Les gentils méchants composée d'un couplet unique ainsi formulé :
« Pour qui j'ai de l’empathie ? Les anti.
Qui j'emmerde cordial' ment ? Les méchants.
Ils contestet l'ordre établi (les anti).
Ils disent oui à tout tout l' temps (les méchants). »
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