Rendez-vous manqué avec l'Histoire

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 12 mars 2024 - 17:00
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Rendez-vous manqué avec l'Histoire
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EDITO - Dans une sorte d’état de grâce, la classe politique française vient de voter la constitutionnalisation de l’avortement.

Certains s'en réjouissent, estiment qu'il s'agit là d'une avancée progressiste extraordinaire. D'autres, au contraire, parlent de régression, hurlent à l'infamie. Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas prendre position. Non pas que je n'aie pas d'avis sur la question, mais parce que ce qui m'interpelle, en l'occurrence, c'est plutôt ceci.

Alors que certains pensent que cette communion parlementaire aurait dû porter sur l’article 68 de la constitution, à savoir la destitution du président de la République, selon moi (et je suis loin d'être seul à le penser), les intérêts du peuple français auraient mieux été servis, si le Congrès de Versailles avait porté sur l’article 53. À savoir celui qui exige une ratification par le Parlement des accords et traités, notamment lorsque ceux-ci engagent les finances de la France, et encore plus quand il s'agit d'un pays en guerre avec la Russie :

"Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l'organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l'État, ceux qui modifient des dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l'état des personnes, ceux qui comportent cessions, échanges ou adjonctions de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu'en vertu d'une loi."

Ou sur l’article 35 de la Constitution, portant sur la déclaration de guerre (ne nous voilons pas la face, des "représentants des forces françaises" sont bien présents en Ukraine depuis plusieurs mois - je mets des guillemets, car bien sûr ce ne sont pas des représentations que l'on peut caractériser d'officielles) :

"La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n'est suivi d'aucun vote. Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de décider en dernier ressort."

En effet, elles sont légion, les raisons qui, normalement, devraient imposer aux parlementaires français, de considérer qu'il leur faut voter la destitution d'Emmanuel Macron.

Au premier rang de celles-ci, figure cette folie, vouloir entraîner le pays, "Quoiqu'il en coûte", dans une guerre militaire contre la Russie. Cette guerre pour le déclenchement de laquelle, Emmanuel Macron se donne "cœur" et âme, et non pas "corps" et âme, puisqu'il sait que ce n'est pas son corps, ni celui de son premier ministre favori du moment, à savoir Gabriel Attal, mais celui des enfants de la République, qu'il veut envoyer au casse-pipe. 

Affichage Flori

Des enfants "chair de sa chair" qu'il n'a pas et qu'il n'aura probablement jamais. D'où sans doute l'absence de réticence de ces deux hommes, à transformer nos enfants naturels, en chair à canon.

Malheureusement pour "nos jolies petites têtes blondes" et leurs parents, les parlementaires français, ne sont-ils pas tous complices de la destruction de la France opérée sous la direction d'Emmanuel Macron ? En effet, cette déconstruction ou destruction est intervenue par le truchement de lois adoptées par notre Parlement, qui sont pourtant complètement à l'opposé des intérêts premiers des Français.

Remarquez, cela ne date pas d'hier. La fracture est intervenue en 2008, de manière on ne peut plus officielle, lorsque le Parlement, réuni en Congrès, a adopté un traité européen que le peuple français avait rejeté par référendum en 2005.

Et durant toutes les législatures intervenues depuis, nos parlementaires ont récidivé dans cette ligne de conduite politique, antinomique des intérêts fondamentaux de la Nation et du peuple français

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que nos parlementaires aient fait ce choix-ci, aujourd'hui, en 2024, concernant le projet populaire de destitution d'Emmanuel Macron : le tuer dans l'œuf.

Alors que les voix qui s'élèvent de toutes parts en ce sens, se comptent dorénavant en millions, ces traîtres au peuple français que sont nos parlementaires, ont fait le nécessaire à ce que ce projet soit circonscrit, à ce qu'il y ait hélas comme une initiative « avortée » : aucun d'entre eux n'a demandé que la destitution d'Emmanuel Macron soit portée devant le Parlement réuni en Congrès (en tout cas pas officiellement), donc encore moins les 60 députés ou sénateurs requis pour qu'il en soit débattu dans son enceinte.

Aujourd’hui et demain, les représentants de la Nation devront se résoudre à écouter la proposition d’accord franco-ukrainien, et à voter sur fond d'un article 50-1 de la Constitution qui n’engage nullement la responsabilité du gouvernement, alors que les finances des Français ont bien été engagées, elles, et que dès lors l’article 53 eut été plus approprié

Une autre raison est liée aux révélations faites par la journaliste américaine Candace Owens sur l’affaire Emmanuel et Brigitte Macron. Elles se basent sur l'article du Daily Mail et sur neuf numéros de Faits et Documents ainsi que sur @zoesagan. Après avoir fait l’objet d'une couverture importante sur les réseaux sociaux depuis deux ans, l'histoire de Brigitte Macron qui serait née homme, se retrouve sur la place publique aux États-Unis, sur un compte à plusieurs millions d’auditeurs. 
Candace Owens a donné ce titre à son émission : "INSANE. Il s’agit du plus grand scandale politique de l’histoire de l’humanité". Pendant quelques 17 minutes, elle dissèque le travail de trois ans d'enquête du journaliste Xavier Poussard, en expliquant pourquoi elle y donne crédit :  "il serait tellement facile de débunker l'histoire en faisant une conférence de presse en présentant les diverses protagonistes... cela mettrait un terme à l'histoire ". Outre quelques imprécisions, comme le fait qu'elle déclare que les deux femmes (Natacha Rey et Amandine Roy) soient journalistes, elle termine en s'interrogeant en ces mots critiques : "avec cette histoire, on peut s'interroger sur ce qu’un chantage sur le président pourrait avoir comme conséquences".   

Preuve que l'affaire intéresse outre atlantique, le journaliste Tucker Carlson, intervieweur de Poutine, prépare également la couverture de ce sujet.  

Dorénavant, les médias mainstream français ne pourront plus ignorer cette histoire et devront préparer un narratif justifiant de ne pas avoir couvert l'histoire plus tôt. Probablement en rappelant que Owens est une supportrice déclarée de l'ancien président américain Donald Trump, candidat à l'élection américaine de 2024. À moins qu'ils ne persistent, en pieds nickelés de la bien-pensance, tel un Tristan Mendes France, dépêchés pour faire le service après-vente, usant des étiquettes "déjà vues" des post-it notes qui ne tiennent plus, aux noms de complotistes, extrême droite etc.

Tristan Mendes France dépéché

N’oublions pas que le président Macron a les commandes de la dissuasion nucléaire française, faisant part de vouloir la mettre au service de la protection de l'Europe. A minima, une enquête devrait avoir lieu sur ces risques, voire plus encore. J'ajoute qu'il est tout aussi important, de s’interroger sur le fait de savoir à qui profite la situation ? Aux Russes qui voient Emmanuel Macron ne reculer devant rien, aux Américains qui, pragmatiques, voient Macron dépasser les limites de la cobelligérance, à Ursula Von der Leyen qui se représentant à la présidence de l'Europe voit Macron comme un potentiel rival ? 

Outre le fait que, la soi-disant "démocratie" représentative des français a accouché d'un mort-né, ce n’est peut-être pas seulement notre santé qui est en jeu, mais aussi la santé et la vie du président qui n’ont probablement jamais autant été en danger.

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