Joe Biden est-il en passe de devenir le pire président des États-Unis ?
TRIBUNE - Jimmy Carter est content. Âgé de 96 ans, l'ancien président des États-Unis de 1977 à 1981 aura vécu suffisamment longtemps pour voir de son vivant l'un de ses successeurs lui ravir le titre de pire président qu'ait connu la nation.
La concurrence avec Carter pour remporter le titre était déjà vive entre George W. Bush et Barack Obama. Entre le fiasco de la guerre en Irak, la crise financière de 2007, le désastre de l'invasion de la Libye (organisée de concert avec Nicolas Sarkozy), l'explosion des coûts de l'assurance-santé avec l'Obamacare, le doublement de la dette publique entre 2009 et 2016, passant de 10 à 20 trillions de dollars, la stagnation de l'économie, la destruction des emplois industriels, les scandales en tous genres (trafic d'influence du ministre des Affaires étrangères Hillary Clinton, ou mise sur écoute illégale de Donald Trump, pour ne citer que les plus spectaculaires d'entre eux), il y avait indéniablement matière à débat. Mais il semble bien que les électeurs américains aient trouvé un véritable champion avec Joe Biden.
En l'espace de 100 jours seulement, le 45ème président - élu avec le plus grand nombre de voix de l'histoire du pays dans un contexte de soupçons de fraude électorale massive - a réussi à remettre en cause l'indépendance énergétique des États-Unis et à alourdir la dette publique de près de 5 trillions de dollars. Déjà la monnaie s'effrite, le prix du pétrole augmente, l'inflation menace et les taux d'intérêts augmentent. Mais soyons sans crainte, Joe Biden a trouvé la parade aux maux dont souffre l'économie américaine : il suffirait d'augmenter massivement les impôts pesant à la fois sur les sociétés (+35 % !) et sur les particuliers, avec entre autres, l'emblématique réforme de l'alignement de la fiscalité des revenus du patrimoine sur celle des revenus du travail si chère à François Hollande...
Sur la scène internationale, les programmes fédéraux de financement de l'avortement à l'étranger et des terroristes palestiniens, qui avaient été suspendus sous Trump, sont ré-instaurés. Joe Biden a dû lire des fiches préparées à l'avance lors de son unique conférence de presse pour répondre aux questions concernant les affaires étrangères. Le président Poutine se moque ouvertement de l'état de sénilité du président américain alors que la délégation chinoise donnait un cours de droits de l'homme aux États-Unis lors de l'humiliant sommet américano-chinois du mois dernier.
Surtout, la destruction méthodique de la frontière avec le Mexique - en abrogeant l'intégralité des mesures prises sous Donald Trump dès les premières semaines de prise du pouvoir - constitue le chef-d'œuvre des trois premiers mois de la présidence de Joe Biden. Les conditions de passage de la frontière par les enfants abandonnés, jetés par-dessus les murs comme des sacs de patates par les passeurs, les conditions d'accueil dégradantes des familles entassées dans des cages géantes surpeuplées, la propagation incontrôlée du coronavirus ainsi que les agressions sexuelles sur mineurs constituent une catastrophe humanitaire sans précédent à la frontière mexicaine depuis le début de l'année.
À tel point que la Maison-Blanche a interdit aux journalistes de couvrir le sujet. Heureusement que les images - absolument dévastatrices - prises par quelques sénateurs républicains ayant réussi à accéder aux sites de la frontière interdits à la presse, ont pu parvenir au public, aidant la population à réaliser la gravité de la situation. Même le Président du Mexique s'interroge publiquement sur les raisons qui ont poussé Joe Biden à provoquer cette crise.
Joe Biden ayant senti le danger de l'opinion publique, fortement hostile à sa politique migratoire, a habilement chargé sa vice-présidente Kamala Harris de résoudre la crise. Le sort de la plus grande crise migratoire des temps modernes des États-Unis est désormais entre les mains de celle qui, au Sénat, assimilait encore récemment les agents de ICE, la police des frontières américaines, à des membres du Ku Klux Klan...
Enfin, alors que le pays ne s'est pas encore remis de la crise sanitaire et économique provoquée par l'épidémie du coronavirus, Joe Biden a identifié les réformes législatives prioritaires afin d'aider les Américains en détresse :
1. La réforme de la loi électorale contraignant les États de l'Union à rendre obligatoire le vote par correspondance sans contrôle d'identité des électeurs.
2. L'ajout d'un député et de deux sénateurs représentants Washington DC.
3. L'augmentation du nombre de juges à la Cour Suprême, passant de 9 à 13.
Sur les deux premiers sujets, des projets de lois ont d'ores et déjà été adoptés par la Chambre des représentants. S'agissant de la Cour suprême, Joe Biden a désigné une commission chargée de réfléchir aux moyens pour mettre fin aux "dysfonctionnements" de la Cour... c'est-à-dire aux moyens de remettre en cause la majorité actuelle des six juges républicains contre les trois juges démocrates.
Joe Biden aura donc réussi l'exploit de créer plus de dommages au pays en trois mois que Jimmy Carter en quatre ans. La situation pourrait prêter à sourire, mais en réalité, l'opposition républicaine est très inquiète quant à la tournure prise par les événements en si peu de temps. Comme le mentionnait récemment le journaliste australien Andrew Bolt, "la stupidité de Joe Biden constitue désormais une menace pour l'Occident".
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