La démocratie confisquée ? - l'avis Tranchant d'Alain
Pantalonnades et palinodies, jactances et jacasseries, rien n'aura été épargné au peuple français depuis un an.
En quelques jours seulement, le pouvoir a fait étalage de son savoir-faire, et il est immense ! Les Françaises et les Français ont d'abord eu droit au feuilleton AstraZeneca, au stop and go de la vaccination, puis au vrai-faux confinement de l'Ile-de-France et des Hauts-de-France, et enfin à l'incroyable épisode de la publication d'une attestation de déplacement dérogatoire tellement technocratique et indigeste qu'elle a été supprimée dans les 24 heures. Il faut croire que, dans les plus hautes sphères du pouvoir, personne n'avait eu l'idée de la lire ...
Et, comme l'addition n'était pas assez corsée, voici qu'il est question maintenant de confisquer la démocratie en reportant à des temps meilleurs les scrutins départementaux et régionaux des 13 et 20 juin 2021. En cassant le thermomètre, il est bien connu que l'on évite de connaître la température du malade ...
L'état d'urgence sanitaire, qui a déjà mis entre parenthèses un grand nombre de nos libertés fondamentales, ne saurait justifier un nouveau régime d'exception renvoyant aux calendes grecques des scrutins locaux que le pouvoir envisage à l'évidence sans plaisir, après son échec cuisant aux élections municipales de mars 2020. En somme, les Françaises et les Français auraient le droit d'aller travailler, d'effectuer leurs provisions dans les marchés et supermarchés, mais ils seraient privés du droit d'élire leurs Conseils départementaux et régionaux.
Pour toutes celles et tous ceux qui ont fait le choix de la démocratie et de la République, le moment est venu de sortir de la torpeur qui s'est abattue sur le pays, et de revendiquer haut et fort le maintien des scrutins du mois de juin prochain.
A l'évidence, le chef de l'Etat est obnubilé par le renouvellement de son mandat dans un an, et il se dispenserait volontiers de scrutins intermédiaires. Preuve, s'il en était besoin, de la nécessité vitale pour notre démocratie de "rebâtir la République pour refaire la France". L'intérêt supérieur de la nation commande de réformer nos institutions, afin que le président de la République ne se préoccupe que du bien de la France et qu'il n'ait plus le souci de sa réélection. Très clairement, il faut revenir au septennat, et établir le mandat unique.
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