Le jour où j'ai compris "le bon Allemand"

Auteur(s)
Filipe Rafaeli, pour FranceSoir
Publié le 26 février 2022 - 15:50
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Underprivileged children sit on the sidewalk in the Warsaw ghetto
Crédits
United States Holocaust Memorial Museum
Enfants défavorisés assis sur le trottoir dans le ghetto de Varsovie.
United States Holocaust Memorial Museum

TRIBUNE — Le plus grand mystère de la Seconde Guerre mondiale a été résolu. L'énigme a duré plus de huit décennies.

L'événement le plus important de l'histoire humaine récente, qui a façonné le monde tel qu'il est aujourd'hui, a été la Seconde Guerre mondiale. C'est un sujet couvert, jusqu'à ce jour, par un très grand nombre de livres, de documentaires, de pièces de théâtre et de films. Chaque écrivain, réalisateur et scénariste raconte une partie de l'histoire. Chacun avec son propre point de vue et sa propre approche.

Personnellement, j'ai déjà contribué à cette culture lorsque j'ai écrit et réalisé un court-métrage dont l'action se situait à cette époque. J'ai raconté l'histoire d'un enfant amoureux des avions qui rencontre un aviateur. Dans le film, j'ai expliqué un peu l'ambiance qui régnait au Brésil au moment de l'entrée en guerre. Enfin, j'ai rendu hommage aux pilotes brésiliens qui sont partis se battre, en 1944, contre les fascistes en Europe.

Je comprends que beaucoup de gens produisent beaucoup d’ouvrages sur le sujet — et nombreux sont ceux qui les lisent ou les regardent — parce que tout le monde essaie de savoir comment le monde est arrivé à ce point d'ébullition qui a causé, selon les meilleurs calculs, plus de 70 millions de morts. En outre, l'étude de l'histoire a un objectif noble : comprendre les erreurs du passé afin qu'elles ne se répètent pas à l'avenir. « Les historiens sont les mémorialistes professionnels de ce que leurs concitoyens souhaitent oublier », disait l'intellectuel Eric Hobsbawm.

Les travaux qui racontent l'histoire des personnes qui ont combattu pendant la guerre, sur lesquels portent la plupart des livres et des films, sont passionnants. Cependant, pour moi, le plus fascinant a toujours été de chercher à comprendre comment se formaient la pensée et les motivations de chacune des personnes impliquées dans le conflit.

Grâce à de nombreux livres et films, il a été possible de comprendre ce que pensaient les individus, et comment ils agissaient à tous les niveaux et dans tous les pays impliqués. Des documents qui racontent autant l’action de dirigeants importants comme Winston Churchill, l’un des principaux protagonistes du conflit, que la vie de simples citoyens dans le conflit, comme le fait Elem Klimov dans son film « Come and See » (Requiem pour un massacre), véritable chef-d’œuvre cinématographique. 

Cependant, même après avoir étudié et regardé tout ce qu'il était possible de voir, un seul personnage est toujours resté pour moi un grand mystère : c'est le "bon Allemand". Cette personne était le citoyen normal de l'Allemagne, non radical, mais qui n'a pas réagi lorsque l'Holocauste s'est produit. Il faisait partie d'une société qui a accepté l'élimination de six millions de Juifs avec une normalité terrifiante.

Ce n'était pas cinq ou dix mille personnes. C'était six millions. À l'intérieur de l'Allemagne, la population juive était importante puisqu’elle comptait 566 000 citoyens. Par conséquent, pratiquement chaque Allemand avait un contact avec une famille juive. Tous formaient une société qui vivait en bonne harmonie. Les Allemands ordinaires fréquentaient des entreprises juives. Les Allemands avaient des employés juifs. Leurs enfants fréquentaient les mêmes écoles. Ils fréquentaient les mêmes clubs, les mêmes restaurants, faisaient du sport ensemble... Les amitiés étaient partagées et spontanées.

Moins de dix ans plus tard, comment acceptez-vous, en tant que citoyen ordinaire, qu'une famille de voisins soit emmenée dans des trains vers des camps de concentration ? Comment acceptez-vous que le commerce de quartier de votre ami juif soit fermé, ses propriétaires mis à l'écart de la société, sans aucune protestation ?

Le discours de haine, le livre "Mein Kampf", la diffamation, la répression, la dictature, la censure et la propagande massive de Goebbels, aussi diaboliquement brillants qu'ils aient pu être, n'ont, à mon avis, jamais suffi à expliquer le mépris de presque toute une société pour la vie d'autres êtres humains.

Pour qu'un événement de cette ampleur se produise, il ne suffit pas qu'il y ait une dictature. Il faut un État totalitaire où la population est en harmonie avec le gouvernement dictatorial. Il faut un peuple qui collabore en dénonçant, en aidant et en ne se souciant pas du mal qui se trouve devant lui. Pour cela, la population doit comprendre le contraire : que le mal est un bien.

Maintenant, en étudiant l'histoire des pandémies précédentes, j'ai découvert quelques indices pour tenter de résoudre le mystère. Celui-ci est devenu un peu plus clair lorsque j'ai lu un article scientifique qui analyse la pandémie de typhus dans le ghetto de Varsovie. Je n'avais jamais rien lu sur le conflit de ce point de vue.

Publiée en 2020, alors que la pandémie de Covid-19 était déjà là, l'étude se propose d'expliquer comment la maladie, qui tuait entre 10 et 40 % des personnes infectées, était contrôlée dans le ghetto. C’était en 1940. Le quartier, entouré de murs, abritait 400 000 personnes dans un espace restreint et très peuplé.

L'article "Extraordinary curtailment of massive typhus epidemic in the Warsaw Ghetto" (L'extraordinaire réduction de l’importante de l’épidémie de typhus dans le ghetto de Varsovie), publié dans la revue Science Advances, a été réalisé par des chercheurs australiens de l’institut royal de technologie de Melbourne (RMIT University).

L'étude est intéressante et se concentre exclusivement sur les actions internes, de la distanciation sociale aux peignes utilisés pour combattre les poux. Elle ne vise pas à analyser le citoyen ordinaire de l'Allemagne dans un contexte historique. Toutefois, dans leur introduction, les chercheurs australiens apportent des informations sous-estimées d'un point de vue externe, de l’extérieur du ghetto, à l'époque.

Selon les nazis, le ghetto de Varsovie était un Seuchensperrgebiet (confinement) destiné à contenir l'épidémie de typhus.

Seuchensperrgebiet ou zone fermée pour cause de maladie. (photo Wikimedia).

En raison des pertes de soldats dues au typhus lors de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne des années 30 et 40 s'est beaucoup préoccupée de la santé publique. Les Allemands cultivaient une obsession pour les maladies infectieuses. « Il y avait une peur fanatique de la propagation du typhus au sein du peuple allemand et de son armée », expliquent les chercheurs australiens.

Simultanément, les scientifiques sont parvenus à un consensus selon lequel les Juifs étaient les porteurs de la maladie. Par conséquent, pour protéger la population de la pandémie, un mur a été construit dans un effort de santé publique pour contenir les propagateurs du typhus. Il mesurait trois mètres cinquante de haut et 18 kilomètres de long. C'était le "mur de l'épidémie". Ainsi, les Juifs de Varsovie, soit environ un tiers de la population totale de la ville, ont été confinés dans le quartier. Le nombre total de Juifs dans toute la Pologne était de 3,4 millions.

Lorsque les cas de typhus ont augmenté dans le ghetto, comme il fallait s'y attendre en raison de l'entassement des gens dans un espace réduit, le médecin Jost Walbaum, la plus haute autorité sanitaire en son temps, a renforcé le consensus scientifique déjà établi : « Les Juifs sont dans leur grande majorité les porteurs et les diffuseurs de l'infection du typhus. »

Très vite, il s'est résolu à ne ménager aucun effort pour contrôler la pandémie. « Nous avons une et une seule responsabilité, celle de faire en sorte que le peuple allemand ne soit pas infecté et mis en danger par ces parasites. Pour cela, tous les moyens doivent être bons », a ajouté le Dr Jost, applaudi par une centaine de personnes, pour la plupart des médecins.

Dans la foulée, Hans Frank, l'une des plus hautes autorités du gouvernement général, a déclaré au nom de la science que le meurtre de trois millions de Juifs en Pologne « était inévitable pour des raisons de santé publique ».

Autrement dit, cette approche nous dit que lorsqu'il y a de la censure, de la propagande, et que les autorités de santé publique prennent des mesures fondées sur un consensus scientifique, la population, dans la crainte d'une maladie, approuve même un Holocauste.

Mais, lorsque j'ai lu cet article pour la première fois en 2020, lors de sa publication, le mystère sur le "bon Allemand" demeurait. Après tout, il partait d'une hypothèse erronée : que le peuple allemand traditionnellement bien éduqué, était assez stupide pour croire au mensonge grossier selon lequel les Juifs étaient coupables de la pandémie de typhus. Elle est donc devenue une hypothèse de plus parmi d'autres. J'en ai conclu qu'il s'agissait d'un mystère sans solution, et que ce n'est qu'en vivant dans cette société, à cette époque — une chose impossible à réaliser, que j’aurais été en mesure de comprendre comment ils ont pu tout accepter passivement.

Le consensus de chaque époque

Jusqu’à présent, les vaccins contre le Covid-19 ne réduisent pas la transmission. Ils ne stérilisent pas le virus. Cela est déjà établi par la science dans plusieurs études. Ils ne réduisent pas les vagues dans les pays. Ils ne réduisent pas la contamination à l'intérieur des foyers. Peut-être même qu'ils aggravent la contamination. Et, peut-être qu'ils augmentent la possibilité de contracter le nouveau variant, l'Omicron. Récemment, par exemple, Israël, l'un des pays les plus vaccinés, le seul de la planète à disposer de la quatrième dose, a battu le record mondial de cas par million d'habitants, et a vu son nombre de décès augmenter considérablement.

En d'autres termes, la science a déjà défini que ces vaccins ne sont pas un pacte sociétal. Vous le prenez pour vous, en pensant à votre maladie, au cas où vous seriez infecté, et non pour aider la société à lutter contre la pandémie. Les vaccins n'arrêtent pas l'infection et ils n'arrêtent pas la transmission.

Pourtant, à la télévision, le message est différent : « Le vaccin vous protège ainsi que les personnes qui vous entourent », a déclaré l'épidémiologiste Pedro Hallal dans un récent reportage diffusé sur TV Globo, le plus grand réseau brésilien. Il ne faisait que répéter un consensus pseudo-scientifique créé par les autorités et massivement répété, comme la propagande de Goebbels l’était en son temps.

En affirmant que les vaccins protègent les personnes "autour de vous", une affirmation aussi fausse que celle selon laquelle les Juifs seraient les propagateurs du typhus, vous désignez les responsables du Covid-19 : ceux qui ont décidé de ne pas se faire vacciner.

En même temps, décider d'accepter les vaccins pour échapper à la pression, pour ne pas perdre son emploi ou pour pouvoir aller à l'hôpital, n'est pas une chose simple. Dans l'étude Pfizer, publiée dans le New England Journal of Medecine (NEJM), les résultats à six mois montrent que davantage de personnes sont mortes, toutes causes confondues, dans le groupe vacciné que dans le groupe placebo. Il y en avait 15 contre 14. Puis, lorsqu'ils ont actualisé ce chiffre à la FDA, le scénario s'est encore aggravé pour les vaccinés : 21 contre 17. D’ailleurs, les chiffres effrayants du VAERS, le système de notification des effets secondaires, semblent confirmer dans la réalité le risque détecté dans l'étude "de référence". Et personne ne sait exactement de combien le VAERS est sous-déclaré, on sait simplement qu'il l'est.

Hormis ces chiffres décourageants, peu après le début des ventes du vaccin et de son utilisation en population générale, un rapport du British Medical Journal (BMJ), l'une des revues scientifiques les plus respectées au monde, a signalé que l'étude comportait des fraudes. Dans la foulée, le rapport a subi une censure, comme celles qui ont eu lieu à l'époque nazie. Et puis nous avons appris que Pfizer, en collaboration avec la FDA, a demandé 55 ans pour publier les données de sécurité, ce qui a suscité davantage de méfiance quant à la fiabilité du produit.

Voir aussi : Essais Pfizer sur le vaccin anti-covid : le rapport explosif de Christine Cotton

Et aucune des personnes travaillant à la FDA ne veut débattre des données de sécurité. Quiconque dit quoi que ce soit en dehors du consensus des bureaucrates est accusé, licencié, persécuté, offensé et censuré. Dans l'étude Moderna, des choses étranges et similaires ont pu être observées. Et des choses étranges se produisent avec les accords contractuels, comme dans le cas d'AstraZeneca avec le Brésil, où ils veulent construire une chambre forte pour cacher l'accord secret, en invoquant la sécurité institutionnelle.

En effet, nous savions déjà que la FDA est financée à 50 % par les industries pharmaceutiques. Nous savions aussi que Pfizer a payé la plus grosse amende de l'histoire pour "marketing frauduleux" et nous savions déjà que la FDA, qui a approuvé le vaccin, n'est pas digne de confiance car, entre autres, elle a caché des fraudes dans des études scientifiques. Par ailleurs, la FDA a le pouvoir de contrôler la presse. En d'autres termes, les entreprises dirigent la presse. Et l'OMS ? Même chose. Après tout, 50 % de ses revenus proviennent de l'industrie.

Les vaccins n'interrompent donc pas le cycle. Et l'on peut comprendre, au vu de tous ces faits et de toutes ces données, qu’une personne refuse de se rendre dans un établissement de santé pour se faire piquer par une simple aiguille, même si elle est offerte.

Il est encore plus compréhensible qu'une personne choisisse une autre option en cas d'infection par le virus. Un choix d’autant plus compréhensible lorsqu’il s'agit d'une personne qui connaît les résultats du traitement avec des médicaments sûrs, peu coûteux, génériques et hors brevet, comme ceux présentés par le Dr George Fareed et le Dr Brian Tyson, qui n’ont perdu aucun patient parmi 3 962 malades atteints du Covid qu’ils ont traités précocement.

Ou si la personne connaît des endroits qui utilisent des traitements dans leurs protocoles officiels, comme l'Uttar Pradesh en Inde ou le Chiapas au Mexique, deux régions du monde parmi d'autres qui ont maîtrisé la pandémie de Covid-19.

J'ai enfin compris le "bon Allemand"

Alors que le consensus pseudo-scientifique selon lequel les vaccins protègent les personnes "autour de vous" est massivement diffusé, en lisant un reportage, j'ai enfin compris le "bon Allemand".

J'avais besoin de quelque chose qui me permette de faire l'expérience du climat de cette époque pour la comprendre.

"Des hôpitaux de plusieurs pays auraient refusé de soigner un garçon de 3 ans atteint d'une grave maladie cardiaque parce que ses parents n'étaient pas vaccinés contre le Covid-19", indique l'article publié dans NewsWeek. 

C'est un garçon de Chypre. Il a essayé d'aller en Allemagne pour se faire opérer. « À la dernière minute, l'hôpital de Francfort a dit aux autorités de Chypre que l'opération n'aurait pas lieu. L'hôpital aurait invoqué l'absence de vaccin contre Covid-19 chez les parents comme raison », rapporte le journal.

« Les autorités chypriotes auraient suggéré qu'un autre tuteur accompagne le garçon en Allemagne, mais elles n'ont pas réussi à convaincre l'hôpital », indique le rapport.

Avec le refus de l'Allemagne, ils ont essayé au Royaume-Uni, le pays qui était une base de la lutte contre le fascisme. Cela a également été refusé. Plus tard, ils ont essayé en Israël, le pays composé des personnes qui ont souffert de l'Holocauste, mais cela a également été refusé. 

L'enfant n'avait pas été infecté. Les parents n'étaient pas infectés. Et, même avec des vaccins qui ne réduisent pas la transmission, ils ont décidé que les parents sont à blâmer pour la pandémie et ont envoyé un message : que leur enfant mérite de mourir à cause de cela.

Quelle est la différence entre les professionnels de santé de ces hôpitaux et les médecins qui ont applaudi le Dr Jost Walbaum ? Quelle est la différence entre eux et ceux qui ont vu les trains remplis d'enfants partir pour Auschwitz, et qui s'en fichaient ? Aucune. Ils m'ont fait comprendre le "bon Allemand". Un mépris pour la vie des autres.

« Les personnes en attente d'un organe (receveurs) sont soumises à un examen minutieux pour pouvoir bénéficier de cœurs ou de tout autre organe à transplanter, qui sont difficiles à obtenir. Ces organes doivent aller au patient qui a le plus de chances de survivre », a commenté un "bon Allemand" anonyme aux informations, se comportant comme les personnes qui avaient peur des enfants affamés du ghetto de Varsovie.

Un enfant mendiant sur le trottoir du ghetto à l'été 1941. Photo de Georg, Willy (Musées impériaux de la guerre).

« Ignorez les règles, adoptez un comportement à haut risque et soyez rayé de la liste d'attente de greffe. Les mêmes règles qui ont toujours été en place », commente un Nord-Américain qui apprécie que les règles soient respectées.

Parmi les autres nouvelles, un hôpital américain a refusé une transplantation cardiaque à un patient non vacciné, le condamnant à mort. « DJ Ferguson, 31 ans, a besoin de toute urgence d'un nouveau cœur, mais l'hôpital Brigham and Women's de Boston l'a retiré de la liste des transplantations », a déclaré son père, David.

Ferguson n'est pas une personne infectée par le virus, mais simplement une personne qui n'a pas pris un vaccin qui ne l'empêcherait pas d'être infecté ou de transmettre le virus. « Je suis favorable, indiscutablement. Est-ce que vous allez mettre le gars à l'hôpital, sauver une vie en étant capable de contaminer plusieurs membres du personnel médical et infirmier ? » s'est interrogé Thiago, un utilisateur de Facebook. « Le radicalisme, c'est vous qui niez la science », a commenté Cleber, de Rio de Janeiro, dans le post.

En d'autres termes, le "bon Allemand", c'était un type qui croyait "suivre la science". Je n'ai trouvé aucune trace d'Allemands qui se soient opposés à cette peur créée contre les Juifs. Mais, je pense que probablement, lorsque quelqu'un s'y opposait, il était accusé d'être un "négationniste de la science".

Peu importe que nous ayons aujourd'hui dix milliards de doses administrées, et que toute personne raisonnablement bien informée connaisse ou ait entendu parler de quelqu'un qui, même vacciné, a contracté le Covid. Les gens croient les autorités qui se disent porte-parole de la science, et non la science elle-même.

Par peur, le principal accord éthique de l'histoire a été révoqué

Les accusés lors d'une session du procès des médecins à Nuremberg. Crédit : United States Holocaust Memorial Museum.

Peu après la Seconde Guerre mondiale, une série de 12 procès a eu lieu à Nuremberg. Ils visaient à condamner les criminels de guerre nazis capturés. Le premier, le plus important, a eu lieu entre le 9 décembre 1946 et le 20 août 1947. Il concernait les médecins et scientifiques menteurs.

Les charges retenues contre eux étaient la conspiration en vue de commettre des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et la réalisation d'expériences médicales sans le consentement des participants, comme ceux des camps de concentration et des zones occupées. Sur les 23 accusés, sept ont été acquittés et sept ont été condamnés à mort. Les autres ont été condamnés à des peines de prison allant de dix ans à la prison à vie.

De ce procès est né l'accord éthique le plus important de l'histoire : le code de Nuremberg. Il était destiné à empêcher les absurdités nazies de se reproduire. Le premier point du code, le plus essentiel de tous, stipule : « Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. »

Il est expliqué en détail, pour qu'il n'y ait aucun doute : « Cela signifie que la personne concernée doit avoir la capacité juridique de donner son consentement ; elle doit être dans une situation telle qu'elle puisse exercer le libre pouvoir de choix, sans l'intervention d'aucun élément de force, de fraude, de tromperie, de contrainte, d'excès ou de toute autre forme ultérieure de contrainte ou de coercition. »

Aujourd'hui, les vaccins Covid sont encore expérimentaux. Après tout, la vérité est extrêmement simple et il n'y a aucun doute sur le sujet : il est impossible de connaître l'effet à long terme. Il est utilisé massivement depuis un peu plus d'un an. La quantité de doses, par exemple, n'a pas encore été définie. Les effets à long terme des vaccins sont incertains. Ils peuvent, et espérons-le, ne pas faire de mal. Mais, seul celui qui voyage dans le temps peut prétendre que les vaccins sont sûrs.

Les dossiers d'étude qui se trouvent sur les sites officiels, consignent tout, pour qu'il n'y ait aucun doute : l'étude de Pfizer se termine le 2 mai 2023. Celle de Moderna se termine le 27 octobre 2022, celle de Janssen le 2 janvier 2023 et celle d'Astrazeneca le 14 février 2023.

Dans le même temps, les gouvernants de différents pays, entendant le mensonge grotesque selon lequel les vaccins protègent les gens "autour", ont décidé de mettre en œuvre les inutiles passeports sanitaires, contraignant et forçant les gens à participer à des expériences médicales. En d'autres termes, par peur de la maladie, ils ont révoqué le principal accord sur les droits de l'homme dans l'histoire de l'humanité. Rien de surprenant pour un monde qui considère comme normal que trois pays refusent une opération cardiaque à un enfant.

Lire aussi : Passe vaccinal : Véran prévoit une instauration des restrictions sanitaires dans la durée

L'Autriche, premier pays à rejoindre facilement le Troisième Reich, engage des agents pour persécuter ceux qui ne veulent pas participer à l'expérience médicale. Les Autrichiens qui ne sont pas vaccinés s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 3 600 euros en cas de non-respect, et peuvent aller en prison s'ils refusent de payer, rapporte le site suisse Blick. De plus, les autorités sanitaires autrichiennes ont même [, pendant un temps, — ndlr] assigné à résidence toutes les personnes non vaccinées.

L'Australie, quant à elle, est allée plus loin. Effrayés par les non-vaccinés, les Australiens ont créé leur propre version du ghetto de Varsovie. Il est situé dans les territoires du Nord. Il est hautement surveillé et la police traque les évadés. « La police australienne a arrêté trois personnes qui se sont échappées en pleine nuit d'un complexe de quarantaine Covid », rapporte BBC News.

Ils n'étaient pas porteurs du virus. « Les officiers les ont trouvés après une chasse à l'homme mercredi. Tous avaient été testés négatifs au Covid la veille », précise le communiqué de presse.

Et, l'idée australienne de faire revivre le ghetto de Varsovie a inspiré aux médecins d'autres pays des phrases dignes du Dr Jost Walbaum. « Si j'en avais l'occasion et l'autorité, je ferais de mon mieux pour créer des camps de concentration pour les personnes non-vaccinées », a déclaré le directeur médical des hôpitaux Villa Sofia-Cervello de Palerme, une ville qui, dans le passé, a manifesté son appréciation pour Mussolini.

Ghetto australien. Photo : Google Maps.

De plus, il est aujourd'hui possible de comprendre comment l'autoritarisme s'implante avec le soutien d'une population effrayée et d'une presse qui refuse de faire son travail. Dans une émission de télévision au Brésil, un journaliste terrifié par les non-vaccinés a demandé quelles étaient les conséquences pour les parents qui refusaient de faire vacciner leurs enfants. Un fonctionnaire a expliqué que les parents pouvaient être passibles d'amendes et même se voir retirer leurs enfants par l'État.

Par la suite, le journaliste a demandé si les gens ordinaires devaient dénoncer les parents aux autorités. « Vous devriez les dénoncer », a répondu le juge. « Comme on le faisait avec les Allemands qui cachaient des Juifs dans leur cave », a commenté la journaliste Paula Schimitt.

Au Canada, le pays qui a déjà demandé à ses citoyens de dénoncer les personnes qui critiquent les décisions du gouvernement en matière de santé, la juge Cathaline Heinrichs a interdit à un père de partager avec son fils des messages sur les médias sociaux relatifs au Covid-19. Et elle est allée plus loin : elle a interdit au père de discuter de la vaccination Covid-19 avec son fils de onze ans, ou de fournir à l'enfant « d'autres informations sur le vaccin ou la maladie » telles que les nouvelles frauduleuses de l'étude Pfizer publiées dans le British Medical Journal (BMJ).

« La peur corrompt les plus grandes certitudes », m'a dit un ami médecin et professeur de médecine, qui a traité 750 patients Covid avec un seul décès, celui d'une seule personne qui n'a pas suivi tout le traitement. Il a demandé l'anonymat pour ne pas subir de persécutions, d'offenses ou de diffamations.

« L'histoire se répète, la première fois comme une tragédie, la seconde comme une farce », a déclaré un jour Karl Marx.

Résistance

En 1941, pendant l'occupation nazie de la France, le journal clandestin Défense de la France - FranceSoir est né. C'est le journal de la Résistance française. Il dénonce le gouvernement d'occupation fasciste, les violations des droits de l'homme et la fausse science des nazis. Accusés de produire de la désinformation, les collaborateurs de la rédaction contournaient la censure, de manière héroïque, en 1944, alors que 450 000 exemplaires étaient distribués chaque jour. Outre les informations, ils produisaient, dans leurs imprimeries, des passeports pour les Juifs persécutés.

Avec des hauts et des bas, FranceSoir a survécu jusqu'à aujourd'hui. Désormais, depuis le début de la pandémie, ils dénoncent la fausse science, les violations des droits de l'homme, les règles fascistes, et ont vu leurs interviews de Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, censurées sur YouTube. Le journal a été à nouveau accusé de publier de la désinformation, mais il se bat contre les passeports totalitaires. C'est le seul journal historique qui conserve le courage de faire tout cela. « Nous avons le même esprit de résistance », m'a dit Xavier Azalbert, le directeur de la publication du journal. C'est l'endroit le plus agréable du monde, où l'on m'invite à monter sur un tabouret et à maudire les nazis. C'est la tradition du journal.

Mise en garde

Mes oreilles sont prêtes à entendre les offenses pour avoir écrit cet article. Je les accepterai toutes, à condition que la personne qui souhaite m'offenser, dise d'abord qu'elle est d'accord pour que l'enfant de Chypre ne soit pas soigné pour son urgence cardiaque.

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