L’envers du décor 4 : VLA2001 candidat vaccin de Valneva, l’odyssée de l’espèce

Auteur(s)
Le Collectif citoyen, pour FranceSoir
Publié le 20 mai 2021 - 21:34
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Valneva
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AFP
Valneva, l'envers du décor.
AFP

Ce quatrième épisode se positionne en dehors de la mini-série entamée lors de l’épisode précédent. 

Il s’inscrit dans l’actualité pour souhaiter une bienvenue à un nouvel acteur dans la course folle à la domination vaccinale mondiale :

« -Bienvenue VLA2001. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?

-Alors … bonjour, je m’appelle VLA2001, ma maman s’appelle VALNEVA et je suis actuellement le seul candidat vaccin inactivé et adjuvanté contre la COVID-19 en développement clinique en Europe. Je m’appuie sur la technologie de production du vaccin contre l’encéphalite japonaise, IXIARO®. Je suis composé de particules inactivées du virus SARS-COV-2 et de deux adjuvants, l’aluminium qu’on ne présente plus et CpG 1018. L’adjuvant CpG 1018, basé sur l’ADN et fourni par Dynavax Technologies Corporation approuvé par les gentilles autorités de Santé américaine (FDA) et européenne (EMA).

- Merci beaucoup VLA2001, nous allons maintenant essayer d’en savoir un peu plus sur ta maman. »

A propos de Valneva : le décor

Société de biotechnologies française qui est spécialisée dans les vaccins et basée à Saint-Herblain dans la banlieue ouest de Nantes.

Valneva a été créée en 2013 par la fusion de Intercell et de Vivalis. Elle est donc la petite fille du groupe Grimaud, spécialisé dans la génétique aviaire, qui a créé en 1999 la société Vivalis SA. Intercell, quant à elle, était une société autrichienne qui développait des vaccins, basée à Vienne, ville que les infectiologues européens adorent pour les fêtes données par l’ambassadeur Gerold Stanek. Intercell était en difficultés financières en 2012.

Valneva a depuis bien grandi et a même déposé une demande de cotation au Nasdaq le 9 avril 2021, histoire de gouter un peu plus au rêve américain.

Ses produits : succès et problèmes

  • Parmi les grands frères de VLA2001, on retrouve VLA15, le seul vaccin contre la maladie de Lyme en développement actuellement, qui reprend la plupart des brevets du tristement célèbre vaccin Lymerix de GSK, abandonné car il causait les mêmes symptômes que la maladie de Lyme, en pire.
    Petite parenthèse, Pfizer vient de payer 130 millions d’euros à VALNEVA pour s’assurer la licence de production et de distribution de ce vaccin.
  • On trouve aussi IXIARO, très proche de VLA2001, pour lequel VALNEVA a signé, en septembre 2020, un contrat avec le département américain de la Défense, sous l’administration Trump. Ce contrat d'un montant de 140 millions d'euros, porte sur une durée potentielle de trois ans, et vise à la vente du vaccin à destination des soldats américains.
  • Alors qu’elle venait de naître, VALNEVA, annonçait, le 2 octobre 2013, la signature d'un accord de licence avec l'organisation International AIDS Vaccine Initiative (IAVI) pour l'évaluation et le développement clinique d'un vaccin candidat préventif contre le virus du sida, dont les termes financiers n’ont jamais été divulgués. IAVI est née après que la Fondation Rockefeller ait convoqué une réunion internationale de chercheurs sur le sida, de vaccinologues, de responsables de la santé publique et de représentants d'organisations philanthropiques à Bellagio, en Italie , pour évaluer les défis auxquels est confronté le développement de vaccins contre le VIH / sida et identifier les moyens de relancer la recherche. Le travail de l'IAVI est rendu possible grâce au généreux soutien de nombreux donateurs, notamment : la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque mondiale.

Maintenant que le décor est planté et que la généalogie de VALNEVA est faite, il est temps de passer dans l’envers du décor.

Une affaire de famille ou d’entre-soi

En 2020, La Tribune écrivait : « L'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot, après avoir été fortement critiquée pour sa gestion de la crise contre le virus H1N1 en 2009, est récemment devenue la personnalité préférée des Français, érigée en modèle à suivre en ces temps de crise. »

Or, si vous lisez tous les communiqués de VALNEVA, notamment ceux à l’attention des riches investisseurs, vous constaterez qu’ils sont tous signés « Valneva SE Laetitia Bachelot Fontaine ». Laetitia n’est autre que la nièce par alliance de Roselyne Bachelot et c’est elle qui dirige la relation investisseurs chez VALNEVA.

Un rôle pour le magistrat Christian Saout, invité dans la famille du sida

Restons en 2009, avec la crise H1N1 durant laquelle Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot ont bénéficié des talents de communication de Christian Saout auprès des médias pour assoir la mainmise de l’État sur la médecine, déjà à l’époque. Alors président de la CNS, Conférence Nationale de Santé, il aurait dû monter au créneau pour défendre les patients, mais il est resté étonnamment silencieux.

Ce magistrat avait mis entre parenthèses sa carrière de juriste pour présider AIDES, association de lutte contre le sida. Lors de cette présidence, il a bénéficié d’un logement de fonction à Paris, payé par les comptes de l’association, puis, alors même qu’il n’était plus que président d’honneur, le conseil d’état a maintenu sa rémunération de 110 000€ bruts annuels au titre de ses fonctions associatives.

De quoi faire rêver, ou plutôt cauchemarder tout président véritablement bénévole.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car pour le remercier de sa complicité dans la gestion de la crise H1N1, l’État l’a fait entrer au collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) où il siège toujours et pèse sur les décisions de cette institution qui guide le gouvernement dans la gestion catastrophique de la crise de la COVID19.

Pour l’anecdote, au moment de sa nomination, la HAS était présidée par une certaine Agnès Buzyn, dont le mari Yves Lévy, fervent opposant à Didier Raoult et plus largement à l’IHU de Marseille - plusieurs budgets de recherche se sont vus orientés vers la mise au point d’un vaccin contre le sida, domaine qui rapportera gros à une certaine entreprise VALNEVA.

Après toutes ces révélations, ne vous étonnez plus de l’omniprésence de la grande « famille » du sida sur les plateaux télé et dans les médias, pour nous parler de la COVID19 et de la vaccination. Avec tous les intérêts croisés et les milliards de recette à la clef, nous n’avons pas fini de les voir se pavaner et nous distiller leur potion, au sens propre comme au sens figuré.

L’Odyssée de l’espèce se joue en ce moment, soyons-en les acteurs plutôt que les spectateurs.

La Tribune : Nous n'avons pas encore tiré les leçons du H1N1

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