Passoire vaccinale, impasse sanitaire, urgence démocratique

Auteur(s)
Alain Tranchant, pour FranceSoir
Publié le 05 novembre 2021 - 14:40
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L'Avis Tranchant d'Alain
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Passoire vaccinale et urgence démocratique
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TRIBUNE - Telles sont, me semble-t-il, les trois caractéristiques fondamentales de la situation de notre pays en ce début novembre 2021.

Que le "vaccin" soit une passoire pour le virus est désormais un fait avéré. "Ce ne sont pas des vaccins, disait avec force le professeur Christian Perronne sur "Le média de Mike" il y a deux mois, ce sont des produits expérimentaux qui ne protègent pas (...). Un vaccin, quand on a reçu le nombre de doses nécessaire, on ne fait plus la maladie, on ne la transmet plus". Alors qu'avec ces produits "qu'on veut imposer par une obligation totalement illégale (...) même si vous êtes inoculés par ces substances, vous pouvez faire le Covid, vous pouvez transmettre le virus". Ce qui est tellement vrai que l'on dit aux gens "vaccinés" : "Continuez à porter le masque".

Un "schéma vaccinal complet" inopérant

Ceci pour le principe. Et cela pour l'illustration de l'analyse de Christian Perronne. Ce sont trois exemples récents, parmi tant d'autres, dans l'ouest de la France. Le 18 octobre, le quotidien "Ouest France" titre : "Covid-19. Cluster à Doix-lès-Fontaines : un schéma vaccinal complet". Le foyer de contamination s'est déclaré dans une maison de retraite du Sud-Vendée, près de Fontenay-le-Comte, où avec un "schéma vaccinal complet", puisque la troisième dose de vaccin a été administrée aux résidents "entre le 27 septembre et le 3 octobre" et "une excellente couverture vaccinale", l'établissement d'une capacité d'accueil de 67 places "s'est donné toutes les chances" pour gérer la situation dans les meilleures conditions.

En dépit de cette "vaccination", le directeur territorial pour la Vendée de l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire confirmait au journal que "24 cas Covid ont été détectés chez les résidents, dont une personne qui est décédée des suites du virus", tandis que "cinq salariés ont été testés positifs".

Autre exemple, donné par le professeur Alain Mercat, chef du service de réanimation du CHU d'Angers, fin octobre : "Sur 92 patients admis en réanimation pour Covid, il y en avait 40 qui avaient un schéma vaccinal complet". Alors que l'on entend à longueur d'antennes que la "vaccination" évite les formes graves, 43 % des personnes en réanimation au CHU d'Angers étaient donc doublement injectées. Certes, 57 % des patients admis en réanimation n'étaient pas "vaccinés", mais ce n'est pas le chiffre de 80 % de non vaccinés en réanimation dont on a rebattu les oreilles des Françaises et des Français pendant des mois et des mois, afin de les faire courir au vaccinodrome.

Des tests PCR tous les deux jours pour les croisiéristes !

Troisième exemple de l'immense crédit accordé à la vaccination de masse : celui des paquebots de croisière. L'information est donnée dans "Presse-Océan", journal de Loire-Atlantique, le 4 novembre : "Ceux qui s'y intéressent peuvent être arrêtés par les mesures sanitaires : même si la vaccination est obligatoire pour monter à bord, les passagers doivent faire des tests PCR tous les deux jours et l'on prend leur température matin et soir". Beau programme ! Et belle preuve de confiance pour la "vaccination" !

Sans parler de M. Muselier, le président de la région Provence Alpes Côte d'Azur, qui a été rattrapé par le virus, bien que doublement "vacciné", et qui l'a transmis à douze autres personnes également totalement injectées par le produit miracle arrivé d'outre Atlantique, méconnaissant le message sublime adressé par Jean Castex aux non vaccinés depuis Nantes, le 10 septembre, lors des journées de l'association "France urbaine" réunissant les élus des grandes métropoles : "On n'a pas le droit absolu de contaminer les autres"...

Voir aussi : Renaud Muselier et la vaccination : à trop vouloir prouver...

Ces faits donnent évidemment raison au professeur Perronne, qui a "géré des épidémies pendant 15 ans", et qui considère qu'"on impose aux populations des inoculations de substances qui ne sont pas bien validées" et dont "on sait qu'elles ne marchent pas".

Si le "vaccin" n'est donc sûrement pas la baguette magique vendue à grand prix, et sans trop de précautions, par les laboratoires étrangers à des gouvernants bien légers, le passe sanitaire n'évitera pas à notre pays d'aller vers une impasse.

À force de confinements, le pouvoir a pu amener méthodiquement les Françaises et les Français à une "vaccination" à laquelle ils étaient majoritairement opposés, et il l'a fait avec une bonne dose de fourberie. Fin 2020, le gouvernement a ensuite échafaudé en catimini son projet de passeport vaccinal, dont M. Macron jurait au printemps que, jamais, il ne s'appliquerait aux actes de la vie quotidienne, comme aller au restaurant. Et, de mensonge en mensonge (le plus gros étant celui de M. Véran niant devant l'Assemblée nationale - tout de même ! - l'existence, en France, du moindre décès consécutif à la vaccination) le passe sanitaire est entré dans les mœurs d'autant plus facilement que nos compatriotes en avaient assez des privations de libertés et de sorties, et qu'ils subissaient les effets indiscutables d'une information à sens unique et d'une désinformation de tous les instants. Je le mesure dans mon entourage.

Le manège désenchanté...

Mais on a beau avoir "vacciné" massivement la population, on ne voit toujours pas venir la fameuse immunité collective qui devait nous sortir de la panade. "Dormez bonnes gens, on s'occupe de vous !", semblaient dire nos gouvernants à leurs sujets. Mais voilà ! Il y aura bientôt deux longues années que le manège désenchanté tourne. Et il se pourrait bien que le peuple français s'éveille un jour en se disant que sa bonne foi a été largement abusée. Par exemple, s'il vient à apprendre que les pays pauvres ont autrement mieux géré la pandémie que les pays riches qui ont dépensé, à l'instar de la France, "un pognon de dingue" (n'est-ce pas M. Macron ?) pour un résultat bien mince, et pour "une maladie que l'on peut guérir à plus de 90 % si on traite tôt", et dont la mortalité n'aura été que "de 0,05 ou 0,03 % selon les pays", je cite encore le professeur Perronne.

Surtout, il va falloir sortir de la situation dramatique dans laquelle un soi-disant ministre de la Santé aura mis le système hospitalier français. D'abord, en continuant à fermer plus de 5 000 lits d'hôpitaux en pleine pandémie. Bizarre, vous avez dit bizarre ! Ensuite, en privant l'hôpital des services de soignants qui refusaient l'injection, mais ils n'étaient pas les plus mal placés pour apprécier l'efficacité relative de la "vaccination", et surtout sa toxicité. En apprenant, il y a quelques jours, que dans le service de neurologie de l'hôpital Bichat, à Paris, 4 lits seulement étaient ouverts sur 28, et que seuls 6 postes d'infirmière sur 24 étaient pourvus, on mesure les dégâts d'une gestion désastreuse. Pour beaucoup moins que cela, l'Assemblée nationale avait entendu le "Sortez d'ici !" proféré par l'incroyable M. Véran à l'encontre d'un élu de la nation ...

Et c'est bien parce que la France a été anesthésiée, chloroformée, que l'urgence démocratique apparaît au grand jour. De ce point de vue, il est bon que notre pays entre en campagne présidentielle, à la condition toutefois que les candidates et les candidats à la fonction suprême soient mis sur le grill dans les mois qui viennent. Car, si le pouvoir a pris un goût immodéré à une gouvernance dans le secret de son Conseil de défense (contre quel ennemi ?), il est d'une urgence manifeste que la démocratie française retrouve ses droits et le Parlement son fonctionnement normal.

Dans cette pré-campagne présidentielle, on a vu le président de la République et son gouvernement continuer à distribuer et à promettre à toutes les clientèles. On a aussi entendu des candidats à l'Élysée sur la même longueur d'ondes. Comme si la situation financière de la France permettait tout et n'importe quoi, après un "quoi qu'il en coûte" dévastateur pour la direction d'un peuple. À cet égard aussi, les lendemains d'élection pourraient être douloureux, et la crédibilité du monde politique une fois encore durement atteinte.

Donner sa chance à l'espérance

Mais le moment va vite venir où les candidates et les candidats à la présidence de la République vont devoir indiquer clairement l'idée qu'ils se font de la République, qu'ils nous disent aussi leurs intentions sur l'exercice normal du pouvoir, sur le retour aux libertés publiques pleines et entières, sur la suppression du passe sanitaire, sur la liberté de prescription des médecins, sur le recours aux soins pour traiter les malades du Covid-19, sur la reconstruction de l'hôpital avec la participation de l'ensemble de ses personnels.

Il ne servirait à rien d'appeler le peuple français aux urnes si c'est uniquement pour continuer demain, avec les visages que l'on connaît aujourd'hui, ou avec d'autres, une politique qui a de toute évidence échoué, tout en affectant gravement le moral de la nation.

Bien sûr, la sécurité est la première des libertés, et la tâche sera immense après tant d'années de laxisme. Mais, au lendemain d'un scrutin politique majeur, la France ne peut pas continuer à vivre dans l'ambiance dégradée et délétère des jours sombres que nous traversons. Pour donner sa chance à l'espérance, l'impératif premier, l'impératif catégorique sera de faire renaître, et par des actes forts, la belle devise de la République française : "Liberté, Égalité, Fraternité", très abimée par ces temps de pandémie.

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