Réchauffement climatique : la géo-ingénierie va-t-elle nous fermer les portes de l’Espace ?

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 08 mai 2023 - 14:30
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Photo de Markus Spiske sur unsplash.com
"Le temps s'est écoulé"... Sera-t-il bientôt facturé ?
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ÉDITO - Il y a quelques années, Renault sortait la première version de son modèle “Espace”. Un modèle dont le lancement était alors accompagné d’une publicité phare, au slogan suivant : “Et si le vrai luxe c'était l'espace ?” Les publicitaires ne croyaient pas si bien dire... Parce que voici la nouvelle restriction que nous préparent les faux démocrates - mais vrais bonimenteurs illuminés sur les bords - qui nous dirigent : il va falloir limiter les mètres carrés par personne pour réduire... l’empreinte carbone des logements. 

Comme d'habitude, officiellement, c'est pour “sauver la planète”.  

Mais en réalité, comme à chaque matérialisation d’une sorte de delirium pathologique à tendance despotique de nos décideurs, cette nouvelle initiative surgit pour réduire encore plus la liberté et les droits du citoyen lambda. D’un côté, ce dernier est devenu le responsable systématique de tous les maux du monde. De l’autre, il est pris pour une éternelle vache à lait qui, à force d'être traitée toujours davantage, va bientôt être totalement à sec : à ce point pressée comme des citrons qu'elle va donner du lait en poudre, puis mourir.  

Mourir non pas d'une asphyxie générale due au dioxyde de carbone, pour avoir égoïstement refusé de participer à “l'effort de guerre”, mais plutôt pour s’être laissé rouler dans la farine incessamment et par la même équipe. Une équipe composée de dirigeants dont certains nous font penser à des délinquants en col blanc du fait de leur comportement depuis des dizaines d’années. 

En effet, ce nouvel ennemi invisible, ce diable de CO2, est celui que nos chères élites nous ont déjà vendu de force, avant tout débat scientifique approfondi et disputé. C’est lui, le responsable de tous les maux climatiques, de la dernière sécheresse à l’ouragan qui vient. Point barre, circulez, il n’y a rien à ajouter.  

Souvenons-nous pourtant d’un précédent, avec le fameux “trou dans la couche d'ozone” causé par les gaz chlorofluorocarbones (CFC). Présenté dans un emballement médiatique caractéristique, ce phénomène allait, pour sûr, nous exposer jusqu’au trépas à de redoutables UV qui tuent et causer la fin de l’humanité. Nous les vilains consommateurs égoïstes de bombes cosmétiques regorgeant de CFC que nous étions, il fallait sans réfléchir céder aux invectives de nos gouvernants. 

Qu’en a-t-il vraiment été ?  

En 1987, le protocole de Montréal décide d’interdire l’émission des CFC. En 2018, publiée dans Natureune étude scientifique démontre néanmoins l’existence de nouvelles productions, vraisemblablement en quantités significatives, de ce gaz qui représente un quart du chlore qui atteint la stratosphère. 

Dans les faits, les gaz chlorofluorocarbones qui ont été pointés du doigt sont toujours produits sous le manteau, notamment en Chine, selon un rapport de l’ONG Environmental Investigation Agency. Ils entrent dans la fabrication de la mousse de polyuréthane, qui est ensuite réexportée partout à l’international. 

Voilà donc bien une priorité qui devrait faire hurler tous les médias mainstream qui se plaisent à faire preuve de psittacisme sur le sujet !  

Mais non.  

En lieu et place d’une indignation, un rapport d’experts parrainé par l’ONU en 2022 vient plutôt nous rassurer : le trou dans la couche d’ozone est en bonne voie d’être résolu, quelques dizaines d’années vont suffire à le voir totalement résorbé. Et nulle trace d’une levée de boucliers vis-à-vis de ces émissions industrielles, pourtant en conséquentes quantités, dans une Chine transformée en atelier du monde.  

En revanche, attention.  

Qu’est-ce qui représente désormais un danger plus élevé pour la couche d’ozone que le CFC ? Le réchauffement climatique, pardi !  

Selon une autre étude scientifique de 2021, celui-ci favoriserait une diminution importante de l’ozone au-dessus de l’Arctique... Mais comme aux antipodes, le trou dans la couche d’ozone empêche l’océan Antarctique de jouer son rôle de puits de carbone, nous voilà en fâcheuse posture. 

Vous le comprenez, vu la complexité du dossier, les choses devraient être bien plus nuancées et ne pas subir les affres de l’émotion et de l’uniformité dans les prises de décisions.  

Car, selon les scientifiques, les gaz à effet de serre réchauffent d’un côté l’atmosphère (à basse altitude) et refroidissent la stratosphère (à haute altitude). Ce phénomène entraîne la formation de nuages en haute atmosphère, aux pôles : cela peut détruire la couche d’ozone (comme l’évoque l’étude de Nature précitée). Toutefois, l’ozone se retrouve en plus grande concentration aux latitudes moins extrêmes, grâce aux gaz à effet de serre.  

Bien malin donc qui peut savoir quel phénomène va prédominer, et ce flou devrait tout de même entraîner prudence et humilité dans les débats : avant d’embarquer des milliards d’humains et la planète entière dans des décisions manifestement versatiles prises sur des données mouvantes, écouter démocratiquement toutes les positions et analyses devrait relever du bon sens. 

Devinez quoi. Pas du tout !  

Nous fonçons sans réflexion dans la même direction et voilà désormais que la géo-ingénierie est appelée à la rescousse. Et si l’on injectait des aérosols dans la stratosphère, tiens, pour voir ?  

Théorie du complot ? Allez donc dire cela à l’ONU, citons son communiqué du 9 janvier 2023 qui évoque son fameux rapport :  

“Pour la première fois, le Groupe de l’évaluation scientifique s’est penché sur les effets potentiels sur l’ozone de l’injection d’aérosols dans la stratosphère (SAI). La SAI est une méthode envisagée par certains pour réduire le réchauffement climatique en augmentant la réflexion de la lumière du soleil. Le groupe d’experts met toutefois en garde contre les conséquences involontaires de cette pratique qui ‘pourrait également influer sur les températures, la circulation et les taux de production et de destruction de l’ozone dans la stratosphère ainsi que sur son transport’.” 

La couche d’ozone de nouveau en danger ? Oui, mais désormais, c’est le réchauffement climatique, LE danger ! 

Les politiques et les médias nous ont embarqués sur un paquebot qui peine à tourner au gré des observations et arguments opposés de la science. L’iceberg est droit devant, sous la forme d’un suicide collectif industriel et économique forcé.  

Le poids de l’effort, c’est nous, les citoyens, qui devons le supporter. La réduction de nos espaces de vie ? C’est nous qui devons l’affronter. Parce que cela est de notre faute, nous sommes trop nombreux de toute façon. Pas le choix. Les médias nous font gober cette logique à sens unique, jouant sur notre culpabilisation. 

Seuls quelques ultra-riches y échappent, ceux qui aiment se donner le bon rôle (comme celui-ci de “sauveur en temps de pandémie” alors qu’il n’est même pas médecin). Quant aux scientifiques, experts et spécialistes qui apportent un autre éclairage sur les enjeux environnementaux, ils n’ont plus droit à la parole. 

Et si le vrai luxe, c’était l’Espace... Oui, d'abord celui de ne pas confiner l’information et nos esprits, pour arrêter de conduire à l’aveugle ou à marche forcée.

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