1er Mai : casseurs présents et président absent, l'autorité de l'Etat mise à mal pour la presse

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Par AFP - Paris
Publié le 02 mai 2018 - 07:41
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Un casseur lance une pierre vers les forces de l'ordre en marge du défilé du 1er mai 2018 à Paris
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© ALAIN JOCARD / AFP
Un casseur lance une pierre vers les forces de l'ordre en marge du défilé du 1er mai 2018 à Paris
© ALAIN JOCARD / AFP

La présence, pourtant annoncée, de nombreux casseurs lors du défilé parisien du 1er mai mardi et l'absence du chef de l'Etat, en Australie, mettent à mal l'autorité de l'Etat, pour la presse mercredi.

Dans Le Figaro, Vincent Trémolet de Villers déplore que "l’autorité de l’État, réduite à des communiqués de "ferme condamnation", a été bafouée. Une fois de plus."

"L'exécutif devait sortir gagnant d'un bras de fer avec des syndicats n'ayant pas réussi à donner l'ampleur qu'ils espéraient à la mobilisation sociale", estime Guillaume Tabard toujours dans le Figaro. "C'est désormais sur le terrain de l'autorité et du maintien de l'ordre que le trio Macron-Philippe-Collomb est défié", constate-t-il.

Dans L'Est Républicain, Monique Raux juge également que "la vision de ces 1.200 casseurs vêtus de noir sur le pont d’Austerlitz(...)est un sacré défi à l’Etat républicain que veut incarner Emmanuel Macron."

"Gouverner, c’est prévoir," rappelle Laurent Bodin dans L’Alsace avant d'ajouter que c'est "au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, de démontrer qu’au-delà de la lutte antiterroriste, les forces de l’ordre ont les moyens d’assurer leurs missions du quotidien."

Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne, pense également que "Le gouvernement ne sort pas gagnant", et insiste: "Il est responsable du maintien de l'ordre. Or il y a eu défaillance. Grave."

"Le gouvernement ne devrait pas croire qu’il tirera profit de ces violences", assure Georges Valance dans L'Eclair des Pyrénées, qui prévient que l'opinion "n’oublie pas qu’une des missions prioritaires de tout gouvernement est de maintenir l’ordre."

- Exécutif imperturbable ou impassible ? -

"L'absence du président de la République, pendant une semaine qui s'annonçait animée avec le 1er mai, le mouvement des cheminots, la marche anti-Macron, montre le caractère imperturbable de l'exécutif", note Bernard Stéphan de La Montagne Centre France. "Mais quand la rue est ainsi prise d'assaut, on ne peut pas être imperturbable au point d'être impassible", s'inquiète-t-il.

Le chef de l'Etat est arrivé mardi à Sydney pour une visite de trois jours, avant de se rendre jeudi en Nouvelle-Calédonie.

"Sondé, le président de tous les possibles, sinon de tous les Français s’agace", s'amuse Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre Ouest: "Il est à l’autre bout de la terre, en Australie. Aux antipodes, quoi".

"Quelques heures avant les violences parisiennes, Emmanuel Macron a commis une erreur en traitant par le mépris les critiques sur sa présence en Australie alors que la France traverse une crise sociale", déplore Denis Carreaux dans Nice-Matin en prévenant que "la frontière entre la confiance et l’excès de confiance est parfois ténue."

Pour Eric Marty du Midi Libre, c'est "un coup dur pour le Président, d’abord et justement parce qu’il a choisi d’être à l’étranger en cette journée symbolique en France."

"La période a beau être socialement compliquée, le chef de l’Etat poursuit sa tournée dans le Pacifique", note Cécile Cornudet dans Les Echos.

Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, Didier Rose voit "un président se voulant aux antipodes des pourfendeurs de réformes, y compris physiquement lorsqu’il va en Australie."

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