Affaire Benalla : Benalla, Strzoda et Hottiaux, les hommes du président dans la tourmente

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 juillet 2018 - 12:56
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Directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda à Paris le 10 avril 2018
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© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
Patrick Strzoda, directeurde cabinet d'Emmanuel Macron, est l'un des hommes visé par l'affaire Benalla.
© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
Les noms d'Alexandre Benalla, de Patrick Strzoda et de Laurent Hottiaux reviennent beaucoup dans les médias depuis le début de l'affaire auquel le premier à donner son nom. les trois hommes sont des très proches du président de la République.

Ils font partis des principaux protagonistes du scandale qui ébranlent l'exécutif cet été. Trois "hommes du président", fidèles du chef de l'Etat sont actuellement dans la tourmente. Au premier rang de ceux-là, celui qui donne son nom à l'affaire: Alexandre Benalla, adjoint du directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Ce dernier n'est autre que Patrick Strzoda, un ancien préfet. Enfin, Laurent Hottiaux est le conseiller Intérieur et Sécurité du président de la République, à l’Élysée.

Chargé de la sécurité d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, Alexandre Benalla, 26 ans, a suivi le candidat à l'Elysée et, bien que n'étant pas membre du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR), s'occupait toujours de la sécurité du chef de l'Etat. Le 1er mai dernier, dans des conditions qui restent à éclaircir, il a se trouvait comme "observateur" auprès des forces de l'ordre et a été filmé en train de brutaliser des manifestants place de la Contrescarpe (5e arrondissement de Paris).

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Des violences, révélées par le journal Le Monde, qui étaient connues de l'Elysée et qui lui ont valut une mise à pied de 15 jour à compter du 4 mai. Depuis, Alexandre Benalla est sous le coup d'une procédure de licenciement et est le principal mis en examen de cette affaire.

Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, est l'homme qui aurait permit à Alexandre Benalla d'être "observateur" le jour des faits, à sa demande. Toutefois, selon l'audition lundi 23 d'Alain Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris, par la commision d'enquête parlementaire, Alexandre Benalla "ne bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police" pour se rendre à cette manifestation.

L'ancien préfet serait également celui qui a notifié sa suspension de 15 jours à son adjoint, à compter du 4 mai. Selon le témoignage de Gérard Collomb, il était d'ailleurs en position d'avertir le procureur grâce au fameux article 40. Patrick Strzoda, âgé de 66 ans, devait faire valoir ses droits à la retraite en octobre prochain. De là, à voir en lui un fusible idéal...

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Quant au nom de Laurent Hottiaux, il n'est apparu dans l'affaire que lors de l'audition, lundi également, de Michel Delpuech, Préfet de police de Paris. "Le 2 mai, à 10h15, je reçois un appel de Laurent Hottiaux, collaborateur du président de la République. Il venait aux nouvelles de l’affaire Benalla. Je ne comprends pas de quoi il s’agit", a expliqué le haut fonctionnaire qui répondait aux questions des députés qui souhaitaient savoir quand il avait été mis au courant des agissements d'Alexandre Benalla.

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