"Air cocaïne" : Nicolas Sarkozy soupçonné et géolocalisé
Un ancien président mêlé à un trafic de drogue? C'est l'un des étonnants rebondissements de l'affaire "Air cocaïne" révélé ce dimanche par Le JDD. Nicolas Sarkozy aurait ainsi été soupçonné par la juge Christine Saunier-Ruellan d'être en lien avec ce réseau car il avait loué le même avion que celui des pilotes récemment évadés, via une société spécialisée.
Retour sur les faits. Deux jours après l'arrestation des pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos sur le tarmac de Punta Cana (République dominicaine) aux commandes d'un avion chargé de près de 700 kilos de cocaïne, en mars 2013, Nicolas Sarkozy prend place à bord du même Falcon 50. Celui-ci a été loué par l'ancien chef de l'Etat à la société SNTHS pour un vol Paris-Bordeaux.
Un élément qui aurait amené Christine Saunier-Ruellan à soupçonner Nicolas Sarkozy d'être lié à ce trafic. Selon Le JDD, qui affirme avoir pu consulter une copie de la procédure, la magistrate aurait ainsi réclamé à la brigade financière de géolocaliser les deux téléphones portables de l'ancien président sur une période allant de mars à avril 2013. Les fadettes, ou factures détaillées de ses portables, entre mars 2013 et mars 2014, auraient également été passées au peigne fin.
La juge aurait alors écarté la thèse d'un lien entre Nicolas Sarkozy et les trafiquants. Mais ces investigations auraient mis en exergue un élément concernant plusieurs vols effectués par celui qui n'était pas encore président LR à bord d'avions loués à SNTHS.
En effet, ceux-ci auraient été facturés à la société Lov Group, détenue par Stéphane Courbit, grand ami de Nicolas Sarkozy. Ce qui a mené à l'ouverture d'une nouvelle enquête distincte portant sur des soupçons d'abus de bien social qui a été confiée à des juges du parquet financier de Paris.
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