Alstom : la classe politique réagit face à l'annonce de la fermeture de Belfort
Voici de nouvelles prises de position mardi sur le dossier de l'arrêt de la production de trains de l'usine Alstom de Belfort, que le président François Hollande a demandé à ses ministres de "sauver":
- Alain Juppé (LR), candidat à la primaire de la droite: "Ce qui est invraisemblable c'est (que l'Etat) a l'air de découvrir le problème. (...) L'Etat est actionnaire à 20%, il a au moins accès à l'information. Il est aussi donneur d'ordre, c'est lui qui incite la SNCF à passer commande. Il ne s'agit pas d'imposer l'achat de n'importe quoi à la SNCF mais on peut orienter les choses. Donc il avait des moyens d'action. (...) Que faisait le ministre de l'Economie pendant tout ce temps-là ? Il (Emmanuel Macron) vient de quitter son poste, il est probable qu'il consacrait plus de temps à sa petite start-up politique à qu'à l'industrie française". (sur RTL)
- Benoît Hamon (PS), candidat à la primaire du PS: "C'est la chronique de l'impuissance volontaire. (...) Ca n'est pas sérieux de dire qu'on découvre (la situation). Évidemment les cabinets, les ministères étaient au courant. (...) On décide de déléguer le pouvoir à d'autres et après, quand arrivent les malheurs, branle-bas de combat, réunion de crise, etc... (...) Quand on est actionnaire principal d'Alstom on ne peut pas feindre de découvrir qu'on va fermer le site de Belfort" (sur RMC et BFMTV).
- Yannick Jadot (EELV), candidat à la primaire d'Europe Ecologie-les-Verts: "C'est le bal des hypocrites, ce dossier. A la fois Alstom sait parfaitement qu’en faisant cette annonce dans ces conditions ça va faire un énorme brouhaha, un énorme scandale et qu’au fond probablement l’Etat finira par mettre (la main) à la poche. Et puis surtout, du côté gouvernemental, il n’y a pas de stratégie industrielle depuis tant d’années. (...) Si on fait du tram, si on fait du fret ferroviaire, si on remet les transports du quotidien dont ont autant besoin les Français, à ce moment là il y a des perspectives extraordinaires pour Alstom" (sur France 2).
- Jean-François Copé (LR), candidat à la primaire de la droite: "On est au bout du chemin. Parce que en vérité, c'est des années et des années d'errance. A force d'avoir mis autant de boulets au pied des entreprises, on se trouve à n'en parler qu'à la dernière minute, quand tout semble perdu. Qu'est ce qu'on fait dans ce cas là? Un plan d'urgence. C'est ce que tente de faire François Hollande en étant marchand d'illusions" (sur iTELE).
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