Aquilino Morelle blanchi par la justice, l'affaire classée sans suite

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AZ
Publié le 09 mars 2015 - 21:01
Mis à jour le 10 mars 2015 - 10:12
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Aquilino Morelle le 9 mai 2012.
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©Thibault Camus/Sipa
Aquilino Morelle a été blanchi par la justice.
©Thibault Camus/Sipa
Soupçonné d'une éventuelle prise illégale d'intérêts en lien avec des laboratoires pharmaceutiques, Aquilino Morelle, l'ancien conseiller du président François Hollande a été innocenté. L'enquête préliminaire a été classée sans suite.

Aquilino Morelle peut être soulagé. Le parquet national financier vient de classer sans suite l'enquête ouverte suite aux accusations de Mediapart. Répudié il y a presque un an, le 18 avril 2014, l'ancien conseiller du président François Hollande était soupçonné d'une éventuelle prise illégale d'intérêts en lien avec des laboratoires pharmaceutiques. "Cette accusation (…) n'était qu'une calomnie destinée à me contraindre à quitter mes fonctions. C'est ce que j'ai toujours dit et c'est ce que la justice vient de confirmer (…)", a-t-il déclaré dans une interview accordée au Parisien.

"La vérité, c'est qu'on a monté un dossier pour servir d'alibi à ce qui est une élimination politique", a-t-il ajouté. "Aux yeux du cercle historique des hollandais, élus et collaborateurs, j'étais un adversaire. Je représentais une ligne politique qui n'était pas la leur. (...) J'étais pour eux un empêcheur de +hollandiser+ en rond. Ils ont donc décidé de m'abattre".

Au cours de l'interview, Aquilino Morelle s'est ensuite expliqué sur l'épisode du cireur de chaussures. Dans le même article, Mediapart avait fait toute la lumière sur les habitudes assez luxueuses du conseiller du chef de l'Etat. Aquilino Morelle était alors accusé d'avoir fait venir un cireur de chaussures dans un salon de l'hôtel Marigny, tout proche de l'Elysée pour s'occuper de ses souliers. Aujourd’­hui, l’ex-conseiller ne nie pas avoir fait venir le cireur mais qu'une "seule fois". “J’ai commis une erreur et je la regrette”, a-t-il admis.

Si Aquilino Morelle menaçait, peu de temps après sa démission, de sortir un livre qui ferait trembler la république, un peu à la manière de Valérie Trierweiler, le projet littéraire est toujours d'actualité. Toutefois, les objectifs ont été réétudiés. Désormais, il n'est plus questions d'écrire pour se venger de ses détracteurs, mais d'écrire "un livre qui soit utile à ceux qui veulent savoir pourquoi et comment on en est arrivés là". "La puni­tion de la bassesse, c’est la bassesse elle-même", a-t-il conclut.

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